2Pac, 2 décennies après...

Il était né sur la côte Est mais fut un symbole de la côte Ouest. 2Pac ne restera pas comme un énième rappeur tombé sous les balles, le 13 septembre 1996, à seulement 25 ans pour une sombre guéguerre de gangs… Ce symbole de la rivalité East Coast/West Coast fut l’une des plumes les mieux affutées de l’âge d’or du hip hop. Une personnalité majeure de la culture afro-américaine du début des années 90, fils d’une Black Panther, biberonné au nationalisme noir, à l’égalitarisme et à l’afrocentrisme. Comme les stars de l’époque, KRS-One ou Public Enemy, aucune philosophie bling-bling n’était au menu de sa prose engagée. Et dès son premier album 2Pacalypse Now, sa conscience sociale ne se limitait pas à être un simple bouclier mais plutôt le cœur de son rap. Certes, comme d’autres confrères d’alors, 2Pac rappait contre l’injustice sociale, la pauvreté et les violences policières mais avec un ton, un style propre. Dans un mélange de narration et de critique, ses mots surfaient sur des rythmes souvent laid back... Lui qui lisait Machiavel et Bakounine, la poésie de Maya Angelou ou les polars de Donald Goines savait transformer une idée en hymne, une rime en mélodie. Sur la fin, cette œuvre sombre mais funky dans ses grooves entrapercevra quelques rayons de soleil. Et sur All Eyez On Me, son ultime album studio paru sept mois avant son assassinat, 2Pac célébrait la vie et une certaine joie de vivre… Le 7 septembre 1996, après avoir assisté au combat opposant Mike Tyson et Bruce Seldon à Las Vegas, le corps de Tupac Amaru Shakur né Lesane Parish Crooks est transpercé par quatre balles. Il succombera quelques jours plus tard et sera incinéré le lendemain. Selon la légende, une partie de ses cendres mélangée à du cannabis est fumées par les membres des Outlawz (Operating Under Thug Laws As WarriorZ), le groupe qu’il avait fondé en 1995…

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