Quarante-cinq secondes que le sixième album d’Imelda May a commencé et impossible de ne pas se précipiter sur un calendrier pour vérifier qu’on est en 2021, pas au mitan des sixties… Guitare twang, mer de violons, voix suave comme une pinup vintage peinte sur la carrosserie d’un vieux pickup Ford, la Dublinoise marche davantage sur les brisées de Nancy Sinatra que de Cardi B…
Mais avec 11 Past the Hour, Imelda May ne fait pas exclusivement dans cette pop un peu lounge. Il y a ici des vagues de soul music (façon Adele), des bribes de rock’n’roll vénère à la Miles Kane qui, ça tombe bien, s’est déplacé pour le duo What We Did In The Dark.
Imelda May - 11 Past The Hour
ImeldaMayVEVONoel Gallagher, autre digne représentant d’un rock 100% made in UK, est lui aussi de la partie sur Just One Kiss. Et pour rester dans la famille royale du rock’n’roll britannique, Ron Wood complète ce joli casting d’invités irréprochables. Le guitariste des Stones sévit notamment sur Made To Love qui sonne comme un bel inédit des Pretenders.
Imelda May, Noel Gallagher - Just One Kiss ft. Ronnie Wood
ImeldaMayVEVOMais dans cet océan de références millésimées et de valeurs plus que sûres de la pop, du rock et de la soul, une étoile brille de mille feux : la voix d’Imelda ! C’est elle qui unifie ce luxueux patchwork, le rend joliment homogène et fait qu’11 Past the Hour n’est pas juste un joli joujou rétro pour les quadras/quinquas du Disquaire Day.
