Après l'électro et le folk, le Britannique signe un superbe album assez inattendu...

Fin Greenall alias Fink n’en est pas à sa première réincarnation. A 45 ans passés, cet étonnant caméléon barbu qui passe de l’électro au folk avec une aisance folle signe ici un disque… de blues ! On sait le genre passablement explosif car véhiculant une grosse brouette de clichés, de « j’ai mal, ma meuf m’a plaqué » à « j’ai tué mes mains à ramasser du coton », le tout encadré par quelques plans de guitares éculés et de solos de ruine-babines plus embarrassants qu’autre chose… Ici, le Britannique exilé à Berlin depuis quelques années les évite tous. Là est la force de ce disque de blues à part et contemporain. Produit par Flood qui lui a conçu un bel écrin sonore mêlant mysticisme et singularité finkienne, Fink’s Sunday Night Blues Club, Vol. 1 avance comme un rêve éveillé. Les fantômes de John Lee Hooker et Lightnin’ Hopkins sont à portée de main mais Fink ne les singe à aucun moment. Il connait les saintes écritures de ces saints hommes sur le bout des doigts et se contente de s’en inspirer pour créer sa propre sémantique. Étonnant.

Fink - 'Hour Golden' (Live)

Fink

Fink - 'Boneyard'

Fink

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