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Iggy Pop|Free

Free

Iggy Pop

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​Si Iggy Pop accusait manifestement le coup sur Post Pop Depression, marqué par la disparition de son ami et mentor David Bowie, qui l’a sauvé du naufrage plus souvent qu’à son tour, il semblait hésiter entre catharsis, hommage ému et album collaboratif, puisqu’il s’appuyait beaucoup sur Josh Homme. Moins épidermique, conçu avec davantage de recul, Free apparaît comme l’hommage qu’il rêvait d’écrire initialement. Plus troublant encore, par sa profondeur, sa couleur crépusculaire et ses paysages majoritairement jazz, voire free jazz (l’allusion du titre est évidente), il prend des airs de Blackstar, glaçant et émouvant testament. En cela, « Sonali », l’un des sommets de cet opus, ne saurait démentir ses intentions. Et si, par sécurité, c’est le single « James Bond », qui a été choisi pour déflorer l’album, il ne faut pas se fier à ce cheval de Troie, ce titre insolent, aussi agaçant que charmant, car il ne reflète en rien l’atmosphère générale. Pas plus que « Dirty Sanchez », sorte de gospel punk, sur lequel il retrouve comme par magie sa voix de Stooge et ses intonations harangueuses.


Jamais meilleur que lorsqu’il est challengé par un partenaire de jeu, Iggy Pop s’est cette fois appuyé sur deux collaborateurs : Leron Thomas, fabuleux trompettiste et chanteur, et Sarah Lipstate, alias Noveller, guitariste et compositrice. Liberté d’expression, de structures et d’univers : le trio ne s’est rien interdit pour ce disque paradoxalement le plus personnel signé par l’ex-Stooge alors qu’il ne signe que deux textes. S’il n’a jamais caché son admiration pour John Coltrane et le jazz, on n’imaginait pas celui-ci s’immerger à ce point dans cet univers. Mais la chanson-titre qui ouvre l’album ne cache pas ses intentions. Onirique et mystérieuse, cette introduction idéale, comme une bande-son d’un bain glacial dans l’océan, à l’aube, saisit l’auditeur par sa beauté. Une évidence se fait de suite jour, la voix d’Iggy s’est trouvé un compagnon de solitude : la trompette, sinueuse et mélancolique de Leron Thomas qui brille par sa technique et son inspiration.


Pourtant, à l’image des contorsions auxquelles il nous a habitués, Iggy Pop change parfois brusquement de direction comme avec « Love Missing » et sa basse terrienne et sa guitare poussiéreuse. Sur « Page » encore, il joue les crooners déglingués à la Sid Vicious avec un vibrato caricatural. Mais lorsqu’il s’attache à rendre hommage à ses contemporains, Iggy ne plaisante plus. Il adopte un ton grave et déclame avec application la poésie de Lou Reed, l’autre étoile de sa constellation. Il exhume sur « We are the People » un texte écrit par l’ex-Velvet Underground en 1970 comprenant ces mots forts : « Nous sommes les gens qui ne savent pas mourir en paix. » La mort plane également au-dessus de « Do Not Go Gentle Into that Good Night », autant que sa voix qui se fait robotique, déshumanisée à mesure qu’elle s’éloigne et déclame ce texte de Dylan Thomas qui lui colle à la peau : « Rage, enrage contre la lumière qui se meurt/N'entre pas apaisé dans cette bonne nuit/La vieillesse devrait s'embraser, se déchaîner face au jour qui s'achève ». Seule note d’espoir dans ce final contemplatif, « The Dawn » (« L’aube »), qui annonce un nouveau jour : « Ne serait-ce que s’allonger, c’est renoncer ».

©Copyright Music Story 2019

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1
Free
00:01:48

Iggy Pop, Author, Vocals, MainArtist, AssociatedPerformer - Sarah Lipstate, Composer, Producer

℗ 2019 Thousand Mile Inc.

Chronique

​Si Iggy Pop accusait manifestement le coup sur Post Pop Depression, marqué par la disparition de son ami et mentor David Bowie, qui l’a sauvé du naufrage plus souvent qu’à son tour, il semblait hésiter entre catharsis, hommage ému et album collaboratif, puisqu’il s’appuyait beaucoup sur Josh Homme. Moins épidermique, conçu avec davantage de recul, Free apparaît comme l’hommage qu’il rêvait d’écrire initialement. Plus troublant encore, par sa profondeur, sa couleur crépusculaire et ses paysages majoritairement jazz, voire free jazz (l’allusion du titre est évidente), il prend des airs de Blackstar, glaçant et émouvant testament. En cela, « Sonali », l’un des sommets de cet opus, ne saurait démentir ses intentions. Et si, par sécurité, c’est le single « James Bond », qui a été choisi pour déflorer l’album, il ne faut pas se fier à ce cheval de Troie, ce titre insolent, aussi agaçant que charmant, car il ne reflète en rien l’atmosphère générale. Pas plus que « Dirty Sanchez », sorte de gospel punk, sur lequel il retrouve comme par magie sa voix de Stooge et ses intonations harangueuses.


Jamais meilleur que lorsqu’il est challengé par un partenaire de jeu, Iggy Pop s’est cette fois appuyé sur deux collaborateurs : Leron Thomas, fabuleux trompettiste et chanteur, et Sarah Lipstate, alias Noveller, guitariste et compositrice. Liberté d’expression, de structures et d’univers : le trio ne s’est rien interdit pour ce disque paradoxalement le plus personnel signé par l’ex-Stooge alors qu’il ne signe que deux textes. S’il n’a jamais caché son admiration pour John Coltrane et le jazz, on n’imaginait pas celui-ci s’immerger à ce point dans cet univers. Mais la chanson-titre qui ouvre l’album ne cache pas ses intentions. Onirique et mystérieuse, cette introduction idéale, comme une bande-son d’un bain glacial dans l’océan, à l’aube, saisit l’auditeur par sa beauté. Une évidence se fait de suite jour, la voix d’Iggy s’est trouvé un compagnon de solitude : la trompette, sinueuse et mélancolique de Leron Thomas qui brille par sa technique et son inspiration.


Pourtant, à l’image des contorsions auxquelles il nous a habitués, Iggy Pop change parfois brusquement de direction comme avec « Love Missing » et sa basse terrienne et sa guitare poussiéreuse. Sur « Page » encore, il joue les crooners déglingués à la Sid Vicious avec un vibrato caricatural. Mais lorsqu’il s’attache à rendre hommage à ses contemporains, Iggy ne plaisante plus. Il adopte un ton grave et déclame avec application la poésie de Lou Reed, l’autre étoile de sa constellation. Il exhume sur « We are the People » un texte écrit par l’ex-Velvet Underground en 1970 comprenant ces mots forts : « Nous sommes les gens qui ne savent pas mourir en paix. » La mort plane également au-dessus de « Do Not Go Gentle Into that Good Night », autant que sa voix qui se fait robotique, déshumanisée à mesure qu’elle s’éloigne et déclame ce texte de Dylan Thomas qui lui colle à la peau : « Rage, enrage contre la lumière qui se meurt/N'entre pas apaisé dans cette bonne nuit/La vieillesse devrait s'embraser, se déchaîner face au jour qui s'achève ». Seule note d’espoir dans ce final contemplatif, « The Dawn » (« L’aube »), qui annonce un nouveau jour : « Ne serait-ce que s’allonger, c’est renoncer ».

©Copyright Music Story 2019

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