Bach

Descriptif de l'album

Champion de multiples arrangements de sa propre musique et de celles des autres, Johann Sebastian Bach a largement ouvert la voie aux transcripteurs d’aujourd’hui, les exemptant de fait du risque de passer pour des transgresseurs ou des iconoclastes. Témoin ce nouvel album du guitariste Thibault Cauvin qu’il partage avec son frère Jordan, auteur de presque tous les arrangements, voire recompositions, figurant au programme.
Acclamé dans le monde entier comme un véritable phénomène, Thibault Cauvin collectionne les prix plus que n’importe quel guitariste. Enregistrer la musique de Bach constitue pour lui une sorte de voyage initiatique bouleversant au pays de la beauté. Il s’en explique d’ailleurs avec passion et lyrisme : « Tel un aventurier en partance à la découverte de nouveaux territoires, lorsque l’on pose le premier accord de cet océan, on a le sentiment de quitter le quai, pour une épopée miraculeuse. Cette musique de Bach peut être savante, cérébrale, impressionnante, mais elle est aussi évidente et universelle. C’est la sagesse de l’enfance que j’ai voulu retrouver en enregistrant cet album sur ces terres de Dordogne où j’allais en vacances petit garçon ; retrouver cette joie, cette lumière, la douce sérénité. »
Cet album longuement mûri commence avec la célébrissime et monumentale Toccata et Fugue en ré mineur qui demeure pour beaucoup comme l’archétype de LA grande oeuvre pour orgue. Loin de la flamboyante orchestration que Leopold Stokowski réalisa pour Fantasia, le film de Walt Disney, en 1940, elle est restituée ici note pour note dans l’intimité de la seule guitare, dans une version rendant explicite chaque ligne et chaque contrepoint. Le reste du programme, provenant du Clavier bien tempéré, d’une Suite pour violoncelle solo et de la Deuxième Partita pour violon jouée en entier avec sa légendaire Chaconne qui vient clore ce grand voyage intérieur, est à écouter comme une oeuvre complète, sans chercher à connaître à tout prix les titres et les origines des pièces, en suivant le jeu subtil et inspiré de Thibault Cauvin. © François Hudry/Qobuz