We Slept at Last

Chronique

Jeune folkeuse n°856546465 ? Pas vraiment. Car même si Marika Hackman sera (trop ?) rapidement rangée dans cette catégorie certes floue, elle signe avec We Slept At Last, un premier album assez stupéfiant qui n’est pas sans rappeler la puissance de ce qu’offrit Beth Orton au début de sa carrière. Pourtant quelques indices auraient pu faire craindre le pire ou l’égérie hype d’un air du temps « vite écouté/vite oublié ». Car si elle a beau avoir fait Bedales (LA plus chère école du Royaume Uni), joué les mannequins pour Burberry, être amie avec Cara Delevingne et se blottir sous l’aile protectrice de Laura Marling, cette Britannique de seulement 22 printemps possède un talent fou. On écoute alors We Slept At Last comme on traverse une lande fantomatique, des collines envoûtantes et des personnages intrigants. Fantomatique comme sa voix, d’une merveilleuse mélancolie… L’instrumentarium acoustique prédomine mais laisse parfois entrevoir quelques graffitis électroniques ou new wave. Aucun doute : avec un tel disque, Marika Hackman entre clairement par la grande porte. © MD/Qobuz