Tragic Idol

Chronique

Les sombres lords du doom metal semblent avoir renoué avec la musique qui a fait leur succès. Paradise Lost est bel et bien de retour. Après la sortie de son Draconian Times MMXI, il n’est pas étonnant de voir le groupe continuer sur sa lancée, entre retour aux sources et célébration d’une époque bénie.

Après avoir pour ainsi dire renié son héritage métallique pour se tourner vers des ambiances autrement plus électroniques les faisant passer pour des Depeche Mode du pauvre, les Anglais ont fini par rentrer au bercail il y a dix ans à peine. Dix années à essayer de se racheter une conduite pour mieux conquérir un public qui avait fini par lui tourner le dos malgré un appel du pied plus heavy.



Après les très bons In Requiem et Faith Divides Us – Death Unites Us, Paradise Lost enfonce le clou et réussit enfin à dégainer l’album qui lui permettra de continuer sa carrière comme si rien ne s’était passé. Aussi heavy que ses deux prédécesseurs, un vrai retour aux solos guitares et aux mélodies métalliques,Tragic Idol impose un groupe qui a su faire vibrer la fibre nostalgique sans paraître trop passéiste.



De vraies parties vocales à nouveaux interprétées avec colère et mélodie. Nick Holmes semble avoir renoué avec la niaque (« In this We dwell ») autant qu’avec une émotion capable d’insuffler une véritable âme aux chansons sans les faire sonner de manière sirupeuse (« Tragic Idol »). Il en est de même pour l’ensemble du groupe. L’intro ultra heavy de « Theories from another World » est là pour le prouver. A nouveau inspiré, Paradise Lost revient sans véritablement surprendre mais bien déterminé à défendre sa couronne au royaume du doom à l’anglaise. Reste à savoir si il saura la conserver sans trop se répéter ou si de nouvelles envies d’explorations musicales lui permettront cette fois d’évoluer sans heurter son public.

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