Of Ghosts and Gods

Chronique

Sans doute l’un des groupes de death metal les plus influents de la scène nord-américaine, Kataklysm a débuté sa carrière discographique en 1993 par l'EP, Mystical Gate of Reincarnation. Si le personnel de la formation fut un peu dur à suivre au cours des deux décennies suivantes, il faut admettre que l’arrivée de Maurizio Iacono (auparavant bassiste) au chant en 1998, constitua un premier virage, consolidé en 2000 sur l’album The Prophecy (Stigmata of the Immaculate), où Kataklysm s’emploie à donner une touche de thrash metal à sa musique, baptisée « Northern hyperblast », soit une très poétique « hyper-explosion du Nord », en référence à leurs origines canadiennes. 

Pour ce douzième opus, la formule reste identique, avec un souci permanent de la mélodie, comme en témoignent la quasi-totalité des riffs de guitare, particulièrement travaillés. Ainsi, Kataklysm demeure bien plus accessible au grand public que la plupart des productions de death metal actuelles, un « détail » que ne pardonneront peut-être pas les puristes mais ceux-ci pourront toujours se régaler de longs soli sans concessions et d’un chant plus brutal que jamais. 

Des morceaux tels que « Breaching the Asylum », « Soul Destroyer » ou encore « Marching Through Graveyards » poussent le débat rythmiquement encore plus loin que ne l’avaient fait précédemment Waiting for the End to Come ou Heaven’s Venom. Quant à « The Black Sheep » ou « Carrying Crosses », elles se distinguent immédiatement des productions précédentes avec une tonalité beaucoup plus sombre, tout comme le rageur « Hate Spirit ». 

Sans perdre en intensité, Kataklysm sait aussi ralentir la cadence avec brio, comme le démontre « Shattered », tandis que « Thy Serpents Tongue » ou le morceau qui clôt l’album, « The World Is a Dying Insect », font une synthèse parfaite de la recette de Kataklysm, constituée de cris à rendre l’auditeur fou et de mélodies presque attendrissantes. Un nouveau must pour les Canadiens.

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