New Wild Everywhere (Deluxe Version)

Great Lake Swimmers

Paru le 2012-04-03 chez Nettwerk Music Group
Artistes principaux : Great Lake Swimmers
Genre : Alternatif et Indé

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Et dire qu’il y a quelques décennies, une éternité, Bob Dylan se fit jeter par les talibans folk de Newport pour avoir sodomisé sa guitare d’un jack relié à un ampli ! L’eau a heureusement coulé sous les ponts pour que ses descendants canadiens (quoiqu’on les affiliera plus aisément à Neil Young dont le fantôme hante les chansons de Tony Dekker) puissent à leur aise combiner éthique folk et muscle rock dans un cinquième album de bonne tenue.

Enregistré cette fois dans un vrai studio chez eux, à Toronto, et non plus dans une grange, un silo à grains ou une chapelle désaffectée, New Wild Everywhere est par conséquent plus lisse, plus mature, plus soigné que les opus précédents qui avaient valeur d’artefact de « rural credibility » ! On y trouve le chant vaporeux, sensible, du leader secondé par les répons occasionnels de la violoniste Miranda Mulholland, sur le précieux « The Knife », par exemple, chanson de trahison magnifiée.

Dans la tradition folk rock sixties, Dekker n’oublie pas d’instiller quelques messages bien sentis, à lire entre les lignes, comme cette allusion aux victimes de la pollution de BP dans « Ballad of a Fisherman’s Wife ». Le single « Easy Come Easy Go » peut sembler cheesy, mais il ne masque pas la forêt de jolies chansons meublées de picking savant, à la guitare et au banjo, et de violons langoureux. Quand ce n’est pas une guitare fuzz qui vient narguer une valse de cow-boy, sur le liminaire « Think That You Might Be Wrong ».

Simplicité et mélodie restent le programme électoral dont la bande de Tony Dekker ne se défausse jamais, apportant par là même un souffle tiède et apaisant sur la musique du temps, dont « Quiet Your Mind » et sa lente torpeur est le tract le plus lisible. Et cette canadiana (comme dans americana) ne saurait se concevoir sans une touche de « maudit français », aussi le combo organique se lance avec « Les Chants de progéniture » (disponible sur la version deluxe avec bonus) dans une auto adaptation de « Fields of Progeny », tel que livré plus avant dans l’album.

©Copyright Music Story 2015

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Think That You Might Be Wrong