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Il est loin le temps où Mingus affublait Catherine le débutant du sobriquet de jeune Django, et encore plus loin cette naissance sous les bombes allemandes du Londres dévasté de 1942. Le guitariste anglo-belge fut de toutes les aventures du jazz-rock des années 70 (Jean-Luc Ponty), et on peut lui pardonner. Il fut le compère Janus qui convainquit Larry Coryell de se frotter de nouveau à une guitare acoustique, et on peut lui en être gré. Et, partant, lui reconnaître l’aspiration à une escapade en compagnie d’un de ses déjà vieux compagnons de route, le trompettiste Bert Joris, ainsi que de la cavalerie pétaradante, sensible et nuancée, du Brussels Jazz Orchestra.
Donc, on s’est réuni autour d’une douzaine de compositions du maestro (et du « In Sentimental Mood » de Duke Ellington), ce qui, lorsqu’on connaît le goût de Catherine pour la déstructuration, ne va pas de soi. La difficulté de l’entreprise étant de générer un équilibre constant entre la masse orchestrale des cuivres, et l’élégante timidité de la guitare, on ne s’est pas lancé dans l’aventure la folie harmonique en tête. Mais le parti pris de musique légère, raffinée, et aux frontières de la sophistication, sied parfaitement à cet album d’humour (parfois, cela fleure bon l’estaminet, parfois on nous offre de vraies/fausses musiques pour séries télévisées) et d’amour.
Les duos ton pour ton du manche et des pistons jaillissent comme d’attendrissantes démonstrations d’amitié, et donnent envie de se dorer au soleil de la place de Brouckère. Et l’hommage à Dreyfus (« Francis’ Delight ») démontre dans son énergique jubilation, et les croisements impétueux des anches et cuivres prolongés par la rage parfaitement binaire de Catherine, que le jazz en grande formation a encore de belles joies à offrir. Ce n’est pas là le legs le moins paradoxal de l’un des meilleurs guitaristes au monde.
©Copyright Music Story 2015
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
© 2005 Francis Dreyfus Music SARL, a BMG Company ℗ 2005 Francis Dreyfus Music SARL, a BMG Company
Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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Philip Catherine, MainArtist - Brussels Jazz Orchestra, MainArtist
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© 2005 Francis Dreyfus Music SARL, a BMG Company ℗ 2005 Francis Dreyfus Music SARL, a BMG Company
Chronique
Il est loin le temps où Mingus affublait Catherine le débutant du sobriquet de jeune Django, et encore plus loin cette naissance sous les bombes allemandes du Londres dévasté de 1942. Le guitariste anglo-belge fut de toutes les aventures du jazz-rock des années 70 (Jean-Luc Ponty), et on peut lui pardonner. Il fut le compère Janus qui convainquit Larry Coryell de se frotter de nouveau à une guitare acoustique, et on peut lui en être gré. Et, partant, lui reconnaître l’aspiration à une escapade en compagnie d’un de ses déjà vieux compagnons de route, le trompettiste Bert Joris, ainsi que de la cavalerie pétaradante, sensible et nuancée, du Brussels Jazz Orchestra.
Donc, on s’est réuni autour d’une douzaine de compositions du maestro (et du « In Sentimental Mood » de Duke Ellington), ce qui, lorsqu’on connaît le goût de Catherine pour la déstructuration, ne va pas de soi. La difficulté de l’entreprise étant de générer un équilibre constant entre la masse orchestrale des cuivres, et l’élégante timidité de la guitare, on ne s’est pas lancé dans l’aventure la folie harmonique en tête. Mais le parti pris de musique légère, raffinée, et aux frontières de la sophistication, sied parfaitement à cet album d’humour (parfois, cela fleure bon l’estaminet, parfois on nous offre de vraies/fausses musiques pour séries télévisées) et d’amour.
Les duos ton pour ton du manche et des pistons jaillissent comme d’attendrissantes démonstrations d’amitié, et donnent envie de se dorer au soleil de la place de Brouckère. Et l’hommage à Dreyfus (« Francis’ Delight ») démontre dans son énergique jubilation, et les croisements impétueux des anches et cuivres prolongés par la rage parfaitement binaire de Catherine, que le jazz en grande formation a encore de belles joies à offrir. Ce n’est pas là le legs le moins paradoxal de l’un des meilleurs guitaristes au monde.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 13 piste(s)
- Durée totale : 01:06:02
- Artistes principaux : Philip Catherine Brussels Jazz Orchestra
- Maison de disque : Dreyfus Jazz
- Genre : Jazz
© 2005 Francis Dreyfus Music SARL, a BMG Company ℗ 2005 Francis Dreyfus Music SARL, a BMG Company
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