Hozier (Expanded Edition)

Hozier

Paru le 2014-09-19 chez Columbia
Artistes principaux : Hozier
Genre : Alternatif et Indé

Disponible en

24-Bit/44.1 kHz Stereo

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Un seul titre a réussi à imposer le nom d'Hozier sur les ondes et dans les charts, du Vieux Continent au Nouveau Monde, « Take Me to Church », appuyé en ligne par une touchante vidéo dénonçant les persécutions homophes. Le fait n'est pas rare mais ce qui l'est davantage est l'absence de toute trace d'électronique dans un morceau puisant son inspiration aux sources de la soul et du gospel. L'art consommé d'Andrew Hozier-Byrne à utiliser le silence et la dramatisation se retrouvait quelques mois plus tard dans son second envoi, l'EP From Eden et sa déclamation homonyme, un folk blues surligné de choeur et de violoncelle, présenté sur l'album dans une version allongée.

C'est dans une chorale que l'ancien étudiant du Trinity College de Dublin et de l'orchestre adjacent a fait ses premières armes et appris à placer sa voix et ses effets. Il n'est donc pas étonnant de retrouver dans ce premier album les ingrédients de ce succès aux allures de phénomène, à travers une « Work Song » primitive ou un « To Be Alone » taciturne zébré de bottleneck. Une autre marque de fabrique surprenante chez le jeune irlandais d'à peine un quart de sièce (né le jour de la Saint Patrick, de surcroît) est cette voix dont le timbre grave, ample et puissant nimbe le diptyque « Angel of Small Death & the Codeine » / « Sedated » et le double clin d'oeil à Jackie Wilson et à son aîné Van Morrison, l'électrique « Jackie and Wilson ».

Faiseur de tube par inadvertance, Hozier est paré pour durer, comme l'était Jeff Buckley avant une noyade qui lui fut fatale. Son style sourcé au gospel de ses débuts, au blues rural du Delta et à sa déclinaison électrique, et à l'esprit de la soul naissante d'un Bobby « Blue » Bland, surprendra ceux qui ne connaissent Hozier que par la grâce de « Take Me to Church ». En creusant un peu surgissent d'autres pépites comme la magnifique ballade « In a Week » chantée avec Karen Cowley et rappelant d'autres duos historiques, le folk « Like Real People Do » éclairé à la bougie, le brouillon de « Take Me to Church » en « Foreigner's God », ou l'étincelle finale « Cherry Wine », en version live, pour aller au bout de la nuit. Le résultat s'avère aussi impressionnant que prometteur.

©Copyright Music Story 2015

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