Haven

Chronique

Véritable rouleau compresseur, Kamelot a établi une synthèse particulièrement efficace entre power metal et metal symphonique. Existant désormais depuis deux décennies et demie, Kamelot tient tête avec son style hybride à Nightwish ou Within Temptation. Une prouesse rendue possible par un style qui conjugue parfaitement envolées héroïques et climats gothiques.

Basé sur le concept assez flou des nuages qui s'amoncellent au-dessus de notre monde contemporain, Haven est surtout un disque riche de treize bonnes chansons (douze si l'on exclut « Ecclesia » qui dure moins d'une minute). Les acheteurs de la version Deluxe peuvent prétendre à quinze versions différentes, partagées entre instrumentaux, versions acoustiques et orchestrales. Un programme parfaitement exécuté par le groupe mené par Thomas Youngblood.

Parmi les meilleures chansons du disque, il faut citer « Citizen Zero » dont le climat très oppressant est un bon résumé du thème général d'Haven. Un univers sombre que la poésie ancienne d'« Under Grey Skies » met encore plus en valeur avec ses flutes très moyenâgeuses. Même la violence de « Revolution » semble tempérée, retenue, comme si Kamelot peinait à détruire une société qui lui procure de si belles inspirations.

Tête d'affiche incontestable du power metal, Kamelot joue plus sur des climats en demi-teinte sur Haven. Une palette qui lui va bien et fait de ce disque une vraie satisfaction.

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