Qobuz Store wallpaper
Catégories :
Panier 0

Votre panier est vide

Armida Quartett|Fuga Magna

Fuga Magna

Armida Quartett

Disponible en
16-Bit/44.1 kHz Stereo

Musique illimitée

Écoutez cet album en haute-qualité dès maintenant dans nos applications

Démarrer ma période d'essai et lancer l'écoute de cet album

Profitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement

Souscrire

Profitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement

Téléchargement digital

Téléchargez cet album dans la qualité de votre choix

Le voyage en bottes de sept lieues qu’a entrepris le Quatuor Armida dans le royaume de la fugue commence avec l’œuvre allemande instrumentale la plus anciennement publiée, à savoir un recueil de 1602 du compositeur Valentin Hausmann. Les Fugae de Haussmann ayant été conçues « pour tous genres d’instruments », on ne s’étonnera guère que l’écriture ne soit pas particulièrement violonistique, une caractéristique qui se développera d’ailleurs bien plus tard au cours du XVIIe siècle. Alessandro Scarlatti, lui, nous a laissé au moins quatre sonates qui doivent être jouées « sans clavecin », de sorte qu’on peut aisément imaginer qu’il les a conçues pour des cordes. On remarquera dans les mouvements lents l’harmonie extravagantement torturée, avec force dissonances étranges. Quant au dernier cycle de Bach, L’Art de la fugue, il vient couronner une forme d’écriture vieille d’un demi-millénaire ainsi, d’ailleurs, que la vie créatrice du compositeur. Sans doute, l’ouvrage fut-il envisagé pour être donné au clavier, mais dés le XVIIIe siècle on s’était mis à le jouer aux cordes. Ce genre d’interprétation ne vient en rien priver l’œuvre d’un atome de sa substance musicale, puisque L’Art de la fugue (à la différence par exemple des fugues de ses concertos ou sonates) évite soigneusement toute forme idiomatique instrumentale qui orienterait ou limiterait le choix des interprètes. La Sonate en quatuor de l’élève de Bach, Johann Gottlieb Goldberg, est le parfait exemple de la vitalité du format de la fugue à un moment où il vivait pourtant ses derniers instants en tant que genre principal. Quant à Mozart, on ignore pourquoi ou pour qui il composa en 1783 la très complexe Fugue en ut mineur, ni pourquoi quand il la fit éditer en 1788 dans un arrangement pour quatuor à cordes, il y rajouta un adagio, mais il n’en reste pas moins que c’est un de ses chefs-d’œuvre. Enfin, la Grande Fugue de 1826 de Beethoven fut initialement conçue comme le dernier mouvement de son Treizième Quatuor, même s’il fut finalement remplacé par un autre sur insistance de son éditeur, devant son incroyable difficulté d’exécution et même de compréhension. Un critique de l’époque, qui avait entendu la fugue au titre de dernier mouvement, avait écrit : « Votre serviteur n’ose pas interpréter la signification de ce final fugué : pour lui, c’était aussi incompréhensible que du chinois… Peut-être, si le maître était en mesure d’entendre sa propre création, il aurait écrit certains passages de différente manière ; cela dit, le moment arrivera peut-être où ce qui semble opaque et tortueux sera salué comme clair et plaisant dans toute sa forme ». Le temps est arrivé, certes, mais l’œuvre reste encore très complexe pour les interprètes autant que pour l’auditeur. Ici, l’interprète est le Quatuor Armida, fondé en 2006 à Berlin, et qui remporta en 2012 le fameux Concours de l’ARD (ainsi que le prix de l’auditoire et six prix spéciaux), ce qui le lança dans une carrière internationale de premier plan. Entre 2014 et 2016, le quatuor fut partie du programme de la BBC « New Generation Artists ». Sa lecture des présentes œuvres, moderne quand il le faut, « à l’ancienne » pour Haussmann, fait comprendre qu’on a là affaire à un ensemble de première qualité. © SM/Qobuz

Plus d'informations

Fuga Magna

Armida Quartett

launch qobuz app J'ai déjà téléchargé Qobuz pour Mac OS Ouvrir

download qobuz app Je n'ai pas encore téléchargé Qobuz pour Mac OS Télécharger l'app

Vous êtes actuellement en train d’écouter des extraits.

Écoutez plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.

Écoutez cette liste de lecture et plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.

À partir de 10,83 $ CA/mois

1
Fuga prima
00:04:53

Valentin HAUSSMANN, ComposerLyricist - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

2
Fuga seconda
00:02:27

Valentin HAUSSMANN, ComposerLyricist - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

3
Sonata a quattro No. 4: I. Largo
00:03:21

ALESSANDRO SCARLATTI, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

4
Sonata a quattro No. 4: II. Grave
00:01:30

ALESSANDRO SCARLATTI, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

5
Sonata a quattro No. 4: III. Allegro - Allegro - Minuet
00:02:10

ALESSANDRO SCARLATTI, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

6
The Art of Fugue, BWV 1080: Contrapunctus 12, a 4: a. Rectus
00:03:25

Johann Sebastian Bach, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

7
The Art of Fugue, BWV 1080: Contrapunctus 12, a 4: b. Inversus
00:03:02

Johann Sebastian Bach, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

8
The Art of Fugue, BWV 1080: Contrapunctus 6, a 4.
00:04:15

Johann Sebastian Bach, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

9
Sonata in C Minor, DürG 14: I. Largo
00:02:51

Johann Gottlieb Goldberg, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

10
Sonata in C Minor, DürG 14: II. Fuga: Allegro moderato
00:03:17

Johann Gottlieb Goldberg, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

11
Sonata in C Minor, DürG 14: III. Grave
00:01:47

Johann Gottlieb Goldberg, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

12
Sonata in C Minor, DürG 14: IV. Giga
00:04:36

Johann Gottlieb Goldberg, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

13
Adagio and Fugue in C Minor, K. 546: I. Adagio
00:02:57

Wolfgang Amadeus Mozart, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

14
Adagio and Fugue in C Minor, K. 546: II. Fugue
00:03:24

Wolfgang Amadeus Mozart, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

15
Große Fuge, Op. 133
00:14:31

Ludwig van Beethoven, Composer - Armida Quartett, String Quartet, MainArtist, AssociatedPerformer

℗ 2017 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin

Chronique

Le voyage en bottes de sept lieues qu’a entrepris le Quatuor Armida dans le royaume de la fugue commence avec l’œuvre allemande instrumentale la plus anciennement publiée, à savoir un recueil de 1602 du compositeur Valentin Hausmann. Les Fugae de Haussmann ayant été conçues « pour tous genres d’instruments », on ne s’étonnera guère que l’écriture ne soit pas particulièrement violonistique, une caractéristique qui se développera d’ailleurs bien plus tard au cours du XVIIe siècle. Alessandro Scarlatti, lui, nous a laissé au moins quatre sonates qui doivent être jouées « sans clavecin », de sorte qu’on peut aisément imaginer qu’il les a conçues pour des cordes. On remarquera dans les mouvements lents l’harmonie extravagantement torturée, avec force dissonances étranges. Quant au dernier cycle de Bach, L’Art de la fugue, il vient couronner une forme d’écriture vieille d’un demi-millénaire ainsi, d’ailleurs, que la vie créatrice du compositeur. Sans doute, l’ouvrage fut-il envisagé pour être donné au clavier, mais dés le XVIIIe siècle on s’était mis à le jouer aux cordes. Ce genre d’interprétation ne vient en rien priver l’œuvre d’un atome de sa substance musicale, puisque L’Art de la fugue (à la différence par exemple des fugues de ses concertos ou sonates) évite soigneusement toute forme idiomatique instrumentale qui orienterait ou limiterait le choix des interprètes. La Sonate en quatuor de l’élève de Bach, Johann Gottlieb Goldberg, est le parfait exemple de la vitalité du format de la fugue à un moment où il vivait pourtant ses derniers instants en tant que genre principal. Quant à Mozart, on ignore pourquoi ou pour qui il composa en 1783 la très complexe Fugue en ut mineur, ni pourquoi quand il la fit éditer en 1788 dans un arrangement pour quatuor à cordes, il y rajouta un adagio, mais il n’en reste pas moins que c’est un de ses chefs-d’œuvre. Enfin, la Grande Fugue de 1826 de Beethoven fut initialement conçue comme le dernier mouvement de son Treizième Quatuor, même s’il fut finalement remplacé par un autre sur insistance de son éditeur, devant son incroyable difficulté d’exécution et même de compréhension. Un critique de l’époque, qui avait entendu la fugue au titre de dernier mouvement, avait écrit : « Votre serviteur n’ose pas interpréter la signification de ce final fugué : pour lui, c’était aussi incompréhensible que du chinois… Peut-être, si le maître était en mesure d’entendre sa propre création, il aurait écrit certains passages de différente manière ; cela dit, le moment arrivera peut-être où ce qui semble opaque et tortueux sera salué comme clair et plaisant dans toute sa forme ». Le temps est arrivé, certes, mais l’œuvre reste encore très complexe pour les interprètes autant que pour l’auditeur. Ici, l’interprète est le Quatuor Armida, fondé en 2006 à Berlin, et qui remporta en 2012 le fameux Concours de l’ARD (ainsi que le prix de l’auditoire et six prix spéciaux), ce qui le lança dans une carrière internationale de premier plan. Entre 2014 et 2016, le quatuor fut partie du programme de la BBC « New Generation Artists ». Sa lecture des présentes œuvres, moderne quand il le faut, « à l’ancienne » pour Haussmann, fait comprendre qu’on a là affaire à un ensemble de première qualité. © SM/Qobuz

À propos

Qobuz logo Pourquoi acheter sur Qobuz ?

Les promotions du moment...

Getz/Gilberto

Stan Getz

Getz/Gilberto Stan Getz

Moanin'

Art Blakey & The Jazz Messengers

Moanin' Art Blakey & The Jazz Messengers

Blue Train

John Coltrane

Blue Train John Coltrane

Live In Europe

Melody Gardot

Live In Europe Melody Gardot
À découvrir également
Par Armida Quartett

Beethoven: String Quartet No. 7 in F Major, Op. 59 / Shostakovich: String Quartet No. 10 in A-Flat Major, Op. 118

Armida Quartett

Mozart: String Quartets, Vol. IV

Armida Quartett

Mozart: String Quartets, Vol. V

Armida Quartett

Mozart: String Quartets, Vol. III

Armida Quartett

Mozart: String Quartets, Vol. 2

Armida Quartett

Listes de lecture

Dans la même thématique...

J.S. Bach: Goldberg Variations

Víkingur Ólafsson

J.S. Bach: Goldberg Variations Víkingur Ólafsson

Rachmaninoff: The Piano Concertos & Paganini Rhapsody

Yuja Wang

Beethoven and Beyond

María Dueñas

Beethoven and Beyond María Dueñas

A Symphonic Celebration - Music from the Studio Ghibli Films of Hayao Miyazaki

Joe Hisaishi

Chopin: Piano Sonata No. 2, Op. 35 "Funeral March" - Beethoven: Piano Sonata No. 29, Op. 106 "Hammerklavier"

Beatrice Rana