Cosaque 1978

Chronique

Grâce au label Heavenly Sweetness, le héros guadeloupéen ignoré en métropole Erick Cosaque commence à recevoir les honneurs qui lui sont dus. Auteur d’une quarantaine d’albums, le chanteur né au début des années 50 a prouvé tout au long de sa carrière qu’il était non seulement un des plus solides piliers du gwoka pur et dur mais qu’il était à même d’en apporter l’essence spirituelle dans des compositions modernes et festives. En 1978, le bal créole frôle le disco extraterrestre avec les incroyables synthés du Coq a Counula d’ouverture qui nous emmène sur une île singulière où le rythme sans cesse s’accentue pour friser le paroxysme sur l’éminemment trépidant Dé Chate Colé. Suivi du ralentissement nécessaire et romantique Guadeloupe, île de mes amours, slow nostalgique où le chanteur pleure son amour passionné avec sa terre. Mais le meilleur reste à venir avec les deux morceaux de gwoka de clôture Ingaingo et Gigi. Le premier est ornementé d’une basse funk et folle, irrésistible, et le second, plus retenu avec son chant nuancé et sensuel, propulse corps et âme vers la voûte céleste. © Benjamin MiNiMuM/Qobuz