Barbaghamon

Chronique

Un peu comme le célèbre split screen du générique de la série Amicalement vôtre, Julien Barbagallo et Baptiste W. Hamon ont conçu une sorte de split album, chacun ayant travaillé les morceaux dans son coin durant la pandémie de 2020 (le premier était en France, le second en Australie). Et comme pour Tony Curtis et Roger Moore, la complémentarité des deux camarades frappe l’auditeur dès le premier morceau de ce court disque : J’écoute l’eau célèbre la douce musique de la nature, un peu comme un Georges Moustaki qui serait galvanisé par la fraîcheur d’une rivière fringante. Entre pop anglaise, folk américaine et chanson française, les deux compères poursuivent dans cette voie tranquillisante, ensoleillée et sautillante. Les inspirations sont diverses : le chant rappelle Hubert-Félix Thiéfaine dans Ils fument, tandis que la valse Maria évoque un peu le lyrisme direct de Jean Ferrat. Conçu de manière artisanale et visant une simplicité voluptueuse, Barbaghamon est empreint d’une espérance réconfortante, ce qu’attestent des morceaux comme Un jour viendra, Le Bleu du ciel ou Nous nous reverrons. Signalons enfin que dans leur terrain de jeu, Barbagallo et Hamon ont accueilli leur copain Stuart Murdoch (Belle And Sebastian) le temps d’une reprise du groupe britannique – autre référence évidente de l’album (Le souvenir brillera (Sleep the Clock Around)). © Nicolas Magenham/Qobuz