A. Wranitzky: Violin Concerto - P. Wranitzky: Cello Concerto & Symphony in D Major

Chronique

Qui dit « concertos de Wranitzky » n’est pas tout à fait assez précis : s’agit-il de Paul ou d’Anton Wranitzky ? Car les deux demi-frères furent très actifs sur la scène viennoise à partir des années 1780. Paul (1756-1808) était le plus renommé – et le plus prolifique – des deux : on lui doit quelque cinquante symphonies, cent quatuors, quintettes et trios, de nombreuses œuvres pour voix et vents, ainsi qu’une vingtaine d’ouvrages scéniques, opéras (« Singspiele ») et ballets confondus. Goethe en personne lui écrivit pour l’enjoindre à écrire une suite à La Flûte enchantée de Mozart – un Singspiel, justement –, pour lequel il aurait fourni le livret. Haydn lui confia la direction de plusieurs représentations de La Création, Beethoven celle de la création de sa Première Symphonie. C’est dire que Paul était loin d’être n’importe qui. Quant à Anton, il étudia avec rien moins que Haydn et Mozart… Sa production se cantonne plutôt à son instrument, le violon, auquel il confia une quinzaine de concertos, ainsi que bon nombre d’œuvres de musique de chambre. Voici donc trois exemplaires de la musique des deux demi-frères Wranitzky : l’un des Concertos pour violon de Paul (ici donné en première discographique mondiale), l’un des Concertos pour violoncelle et une Symphonie d’Anton. À découvrir, sous les doigts de la violoniste Veriko Tchumburidze et de la violoncelliste Chiara Enderle, toutes deux lauréates de la Fondation Orpheum, une fondation helvétique qui a entre autres permis de découvrir et soutenir des musiciens tels que Guy Braunstein, Rafal Blechaz, les frères Capuçon, Patrick Gallois, David Kadouch, HJ Lim, Truls Mørk, Alice Sara Ott, Xavier Phillips, Nemanja Radulovic, Tanja Tetzlaff et tant d’autres. Enregistrements réalisés en mai et octobre 2015 à Munich. © SM/Qobuz