Le grand songwriter canadien publie un nouvel album superbe au dessus duquel plane l’ombre de sa mère récemment disparue. Intense.

Atypique et génial songwriter intemporel, alternant projets pop, intimistes, hommages (Judy Garland) et même opéra, Rufus Wainwright s’est toujours inscrit dans la lignée de ces grands compositeurs anglo-saxons allant de George Gershwin et Cole Porter à Randy Newman et Leon Redbone… Donnez-lui un simple piano, et de sa voix luxuriante, le Canadien vous embarque directement au septième ciel de ses turpitudes et ses angoisses… Mais cette fois, l’affaire est toute autre, tant ces derniers mois furent intenses pour Rufus Wainwright. L’été dernier, à Manchester était créé son premier opéra – Prima Donna – dont on aimerait entendre résonner chez nous la douce musique et les voix (en français !) incandescentes… Il y eut aussi ce travail avec le charismatique metteur en scène Bob Wilson et le Berliner Ensemble… Mais surtout, récemment enfin, le 18 janvier dernier, Rufus perdait sa mère, la grande chanteuse folk Kate McGarrigle, emportée par un cancer à 63 ans. Eprouvant un viscéral besoin de se retrouver seul, le Canadien s’est donc enfermé avec son piano pour accoucher d’un sublime opus, épure ultime intitulée All Days Are Nights : Songs For Lulu. Le temps d’un podcast, il revient sur la genèse de ce projet.

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