Le batteur Aldo Romano promène son dernier album sorti fin 2010 sur les routes de France avec son quartet.

Alors que son dernier album, Complete Communion to Don Cherry, vient de sortir, Aldo Romano s’apprête à faire une tournée dans le nord de la France du 22 janvier au 30 mars, avec son quartet composé d'Henri Texier à la contrebasse, Fabrizio Bosso à la trompette et Géraldine Laurent au saxophone. Ils seront les 22, 28 et 30 janvier à Paris, le 12 février à Rouen, le 10 mars à Dunkerque et le 30 mars à Tremblay-en-France, dans le cadre du festival Banlieues Bleues.

Des concerts qui fait échos à son dernier album, pour lequel Aldo Romano rend hommage à l’œuvre nomade du multi-instrumentiste Don Cherry, missionnaire d’une musique sans frontière et d’une liberté excédant modes et étiquettes. À ses côtés, Texier, acteur-témoin de l’aventure doncherryenne et deux voix du jazz du XXIe siècle : l’alto de Géraldine Laurent, verbal et impétueux, et la trompette de Fabrizio Bosso.

Aldo Romano a débuté la batterie, à 20 ans. En 1964, il forme avec François Tusque, l’une des premières formations européennes de free jazz. Il travaille simultanément avec plusieurs artistes de la même mouvance, notamment Barney Wilen, Michel Portal et Steve Lacy, ainsi qu’avec d’autres musiciens moins avant-gardistes tels qu’Eddy Louiss, Joachim Kühn ou Charles Tolliver. Comme Kühn et Wilen, il se montre très tôt intéressé par la possibilité de combiner l’esthétique free avec les rythmes binaires du rock.

Aldo Romano constitue différents groupes avec les plus grands musiciens, comme pour l’ensemble Total Issue, dans les années 1970 avec Henri Texier, dans lequel il chante pour la première fois. Il refait une expérience avec le groupe Pork Pie, en 1974. Dans les années 1980, il revient à un jazz assez canonique, et travaille essentiellement en trio en compagnie de Michel Petrucciani.

Instrumentiste original et versatile, Romano se révèle être, peu à peu un musicien et compositeur imaginatif, soucieux souvent de déborder les frontières académiques du jazz sans sombrer dans quelques formes de démagogie musicale que ce soit. Ce goût des ambiances étrangères le conduit à composer Corners, sorti en 1999, et avant Carnet de routes et Suite africaine, fait après deux voyage en Afrique.

En 2004, il reçoit le fameux « JazzPar Prize » sorte de Nobel du Jazz. Il décide d’enregistrer un album chanté. Un projet qui se réalise cette année 2005 et sort en janvier 2006. Il s’entoure des meilleurs musiciens du moment et demande à Jean Claude Petit d’écrire les cordes et les bois.