Le festival revient pour sa 26e édition du 16 septembre au 23 octobre prochain sur le thème de la nuit.

Pour sa 26e édition, le Festival baroque de Pontoise proposera cette année de célébrer la nuit, non pas la nuit noire peuplée de cauchemars et d’interrogations métaphysiques anxiogènes mais plutôt la nuit illuminée, douce et bleue qui apaise les tourments de l’âme et qui libère l’imagination.

Pendant huit semaines, une vingtaine de spectacles (musiques, ballets et comédies) se succèderont dans les plus beaux lieux patrimoniaux du Val d’Oise. La programmation présentera toutes les facettes de l’esprit baroque et des programmes rares et intimistes révèleront des répertoires inconnus.

LES PREMIERS SPECTACLES DU FESTIVAL A NE PAS MANQUER :

- Missa votiva, musique sacrée de Jan Dismas Zelenka

Après la Resurrezione de Haendel donnée lors de leur dernière venue à Pontoise, suscitant l’enthousiasme du public, le prestigieux Collegium 1704 et son chef Václav Luks présenteront l’œuvre de leur compatriote tchèque Jan Dismas Zelenka. À l’image de Dresde, où il est « compositeur d’église », la musique de Zelenka met à l’honneur toutes ces influences venues des quatre coins de l’Europe. Inspirée des airs d’opéra ou de la musique contemporaine, la Missa votiva ouvre la dernière étape de la vie créatrice du compositeur. Écrite en 1739, cette œuvre célèbre son rétablissement d’une grave maladie. Au crépuscule de sa vie, Zelenka y dévoile son testament musical.

Ils seront le vendredi 16 septembre à 20h45 en l’Eglise Notre-Dame de Pontoise.

- La Merlaison, ballet de Cour d’après Louis XIII

Le Ballet de La Merlaison est un divertissement inspiré de l’époque de Louis XIII. La chasse devient le prétexte d’un ballet plein de fantaisie. Mot insolite inventé par Louis XIII, la merlaison réunit deux des préoccupations des souverains de l’âge classique : la danse et la chasse. Il s’agit en effet d’une chasse au cours de laquelle les hommes se retrouvent en compagnie d’oiseaux chanteurs et moqueurs, comme les merles ou les mascarins, sorte de perroquets des îles qui deviennent des personnages à part entière du ballet.

Le Ballet de La Merlaison a été créé un soir de Carnaval en 1635 au Château de Chantilly. Il s’agit d’une évocation de « la chasse aux merles » dans laquelle guerriers et amants, proies et rapaces, conquêtes et idylles jouent et se trompent sur fond de guerre imminente. Louis XIII en a créé les pas, les airs et les costumes et se mettait lui-même en scène. Près de quatre siècles après, à partir de l’étude minutieuse des sources, la partition originale de Louis XIII a été ré-inventée par un travail d’instrumentation et de variation de Patrick Blanc et Christine Bayle a créé une nouvelle chorégraphie dans le style de l’époque. Il ne reste en effet aucune chorégraphie de l’œuvre de Louis XIII. L’équipe de musiciens et de danseurs de l’Eclat des Muses (compagnie de Christine Bayle) travaille depuis une dizaine d’années sur plusieurs manuscrits et traités du début du XVIIe siècle afin de trouver, avec leurs musiques originales, des solutions de pas et de figures aux chorégraphies décrites sans notation ni dessins. Une création inédite et surprenante à ne pas manquer !

Ils seront le samedi 17 septembre à 17h30 ainsi que le dimanche 18 à 18h à l’Abbaye de Royaumont d’Asnières-sur-Oise.

- Mille et une nuits, contes en musique d’après la traduction d’Antoine Galland (1704)

Louise Moaty (mise en scène, comédienne) et l’ensemble La Rêveuse composé de Bertrand Cuiller (conception musicale, clavecin), Florence Bolton (viole de gambe), Guillaume Cuiller (hautbois, flûte) et Benjamin Perrot (théorbe, guitare baroque).

Propagées à travers toute l’Europe du XVIIIe siècle, grâce à une première traduction, Les Mille et une nuits sont une source d’inspiration inépuisable pour la littérature, la musique ou encore la peinture.

Aux racines de l’orientalisme, dans le sillage de Shéhérazade, Louise Moaty invite le public à une veillée de contes en compagnie de quatre instrumentistes baroques de l’ensemble La Rêveuse. A la lumière des bougies, elle plonge les spectateurs dans les mystères fascinants de cette œuvre qui inspira tant de compositeurs européens (Rameau, Marais, Couperin…).

Ils seront le samedi 24 septembre à 19h30 au Centre culturel de Jouy-le-Moutier.

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