Sensation indie en provenance de Vancouver, les Canadiens de Shimmering Stars défendront leur premier album sur la scène de la Flèche d’Or le 2 septembre.

Ont-ils avalé un vieux poste de radio AM ? Pop à la fois sépia et garage, la musique des Shimmering Stars, nouveau gang made in Vancouver emmené par Rory McClure, flotte dans les éthers d’un rock’n’roll d’antan où l’on croiserait le fantôme des Everly Brothers (belle reprise de Let It Be Me) ou, plus près de nous, des Pixies.

Pop, sonique, surréaliste et onirique, Shimmering Stars s’envolait dès son premier EP, livré pour le label Almost Musique. Avec Violent Hearts, leur premier album, cette belle et étrange sensation de flottement d’antan, rétro sans être passéiste, est une fois de plus amplifiée…

Vancouver, Canada. Bienvenue dans le monde étoilé des Shimmering Stars. Trois musiciens portés sur la dream pop et le rock virginal et innocent des années 60, trois « étoiles scintillantes » qui illuminent la rentrée avec ces Violent Hearts. Le groupe se forme au printemps 2010. Après être tombé sur de vieilles images live des Everly Brothers, le songwriter Rory McClure s'enferme dans le garage de ses parents à Kamloops, en Colombie Britannique, pour enregistrer ses premières démos. Les conditions d'enregistrement donnent non seulement à ses chansons cette sonorité à la fois sale et atmosphérique, mais l'inscrivent aussi dans la grande tradition du rock garage.

A écouter leur premier album, les Shimmering Stars semblent nés pour sécher les larmes de tristesse et de désespoir qui coulaient des chansons d'amour des années 60. Leurs influences qui prennent leur source dans des eaux limpides, celles des Everly Brothers, Del Shannon, Phil Spector et Bo Diddley, se mélangent à celles toutes fraiches de l'indie pop des années 80 et d'aujourd'hui. Leurs paroles évoquent la beauté et les difficultés de l'amour, les problèmes à rester éternellement accroché à son adolescence…

Le groupe invente des pop songs pleines de reverb', d'harmonies et de chœurs en formes de cœurs sur le sable. Mais ces moments heureux ne sauraient suffire à les satisfaire. Souvent, les mélodies exquises et sucrées se recouvrent de vagues à larmes, le soleil se voile pour se cacher derrière des nuages nés d'amours contrariées. Ce sont ces orages et ces tempêtes qui donnent toute leur beauté à ces chansons hantées par les fantômes du passé autant que par les romances de demain.

Les instantanés de Shimmering Stars sonnent ainsi comme autant de classiques intemporels, portés par des accords éternels, des refrains inaltérables à l'abri des modes. Entre le twist dépressif de I'm Gonna Try et le mur du son de No One, East Van Girls emballe les filles de sa pop naïve, Nervous Breakdown fait faire du surf à sa guitare, Privilege danse le slow avec les Ronettes, tandis qu’I Don't Wanna Know donne autant envie de pleurer que la fin d'un amour de vacances.

Violent Hearts, ce sont 14 chansons expédiées en moins de temps qu'il n'en faut pour dire je t'aime ou se faire larguer. Des accords de guitares bêtes comme chou, des mélodies du bonheur qui croisent des symphonies du malheur, la recette de la pop song adolescente, idéale et éternelle. Comme si Dinosaur Jr. enregistrait des reprises de Chris Isaak sur la plage de Brian Wilson. Comme si le Brian Jonestown carburait aux chamallows plutôt qu'aux drogues dures : le groupe dont aurait rêvé Alan McGee en 1992 pour son label Creation Records !

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