Jusqu’au 16 mars, Pelléas et Mélisandede Debussy est à l’affiche de l’Opéra Bastille dans une mise en scène de Bob Wilson et une direction musicale signée Philippe Jordan.

Du 28 février au 16 mars, Pelléas et Mélisandede Claude Debussy s’installera sur la scène de l’Opéra Bastille à Paris. Dans une mise en scène et les décors de l’Américain Bob Wilson, véritable dépositaire d’un style plastique et graphique unique, le maestro zurichois Philippe Jordan dirige pour la première fois ce chef-d’œuvre. Une production dans laquelle Stéphane Degout sera Pelléas et Elena Tsallagova personnifiera Mélisande. A leur côté, Anne Sofie Von Otter, Vincent Le Texier, Franz Josef Selig, Julien Mathevet et Jérôme Varnier.

Créé à Paris le 30 avril 1902 à l’Opéra-Comique, Pelléas et Mélisandede Debussy est tiré d’un drame en cinq actes du poète symboliste belge Maurice Maeterlinck, que le compositeur découvrit en 1893. Assez rapidement, Debussy imagina d’en faire un opéra, l’œuvre correspondant à l’idée qu’il se faisait du livret à mettre en musique. Dès 1889, il avait décrit ainsi le « poète idéal » : « Ce sera celui qui, disant les choses à demi, me permettra de greffer mon rêve sur le sien ; qui concevra des personnages dont l’histoire et la demeure ne seront d’aucun temps, d’aucun lieu ; qui ne m’imposera pas, despotiquement, la « scène à faire » et me laissera libre, ici ou là, d’avoir plus d’art que lui. »

Chez Maeterlinck, les personnages n’expriment pas vraiment leurs sentiments, parlant par métaphores et phrases imprécises. Debussy l’a prolongée en composant une musique fluide, transparente, qui ne cherche pas à résoudre le mystère de la situation, mais n’élude pas non plus la description des sentiments en présence, ni l’indication de ce que les personnages ressentent au delà de ces sentiments. Aussi, Pelléas et Mélisande occupe une place totalement à part dans le répertoire lyrique. Depuis, de nombreux compositeurs ont essayé de l’imiter, mais aucun n’y est réellement parvenu…

Directeur musical de l’Opéra de Paris et directeur musical désigné des Wiener Symphoniker à partir de la saison 2014/15, Philippe Jordan est, à 37 ans, déjà reconnu comme l’un des chefs d’orchestre les plus doués et les plus passionnants de sa génération. Sur les scènes lyriques, le fils d’Armin Jordan dirige au Semperoper de Dresde, au Royal Opera House, Covent Garden, à l’Opéra de Zurich, au Wiener Staatsoper, au Metropolitan Opera, au Théâtre de la Monnaie, au Bayerische Staatsoper de Munich, au Festival de Glyndebourne, au Festival de Salzbourg et au Festival d’Aix-en-Provence.

En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l’Orchestre Philharmonique de New York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, Le DSO Berlin, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Gustave Mahler des Jeunes et le Tonhalle de Zurich.

La saison dernière, Jordan a dirigé la seconde moitié d’une nouvelle production du Ring des Nibelungen à l’Opéra de Paris, des concerts avec le NDR Hamburg, les Wiener Symphoniker et l’Orchestre Gustave Mahler des Jeunes. Cette saison, il fera ses débuts au Teatro alla Scala (Der Rosenkavalier) et au Festival de Bayreuth (Parsifal). En concert, il dirigera les Wiener Philharmoniker et l’orchestre de l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia.

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Le site de Philippe Jordan