Punk glam avec les Nuns, cow-punk avec Rank & Files ou rock de chambre avec violoncelle et alto en solitaire, Alejandro Escovedo est un touche-à-tout dont les compositions renferment un désabusement à la Townes Van Zandt, une mélancolie tendance Leonard Cohen et une noirceur digne de Lou Reed. Le grand songwriter texan a toujours pratiqué un rock sans fioriture, juste lettré et toujours copieusement fourni en guitares. Escovedo est surtout un indéfectible serviteur du rock’n’roll, dont il porte le flambeau depuis plus de quarante ans avec une classe inouïe. Un dandy électrique en quelque sorte… Avec une grosse poignée d'albums solos exemplaires qui doivent autant à Townes Van Zant qu'à T-Rex ou aux Stooges d’Iggy, ce pilier de l’underground américain, ambassadeur d’une Américana musclée, ne baisse jamais la garde. Comme en témoigne le nerveux et viril Burn Something Beautiful co-écrit avec Peter Buck de R.E.M. et Scott McCaughey des Minus 5 et qui vient de paraitre. Un disque sur lequel Kurt Bloch des Fastbacks, John Moen des Decemberists, Corin Tucker l’ex-Sleater-Kinney, Kelly Hogan qui œuvre dans le groupe de Neko Case sans oublier Steve Berlin de Los Lobos sont de la partie. Comme à l’accoutumée, Alejandro Escovedo jette sur la tables des histoires rondement narrées qu’il barde de guitares joliment sales. Surtout, il signe ses meilleures chansons depuis des lustres. A 65 ans passés, le rock’n’roll animal mord encore.
Alejandro Escovedo - Farewell to the Good Times (Live on The Current)
The CurrentIl y a quelques années, Alejandro Escovedo était invité à chanter sa propre chanson par un certain... Bruce Springsteen !
Bruce Springsteen & The E Street Band - Always A Friend (Live)
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