Le 12 mai sortait le puissant « London Ko », le troisième album de Fatoumata Diawara, à la croisée des genres et des territoires. Rencontre avec la flamboyante chanteuse et songwriteuse malienne.

Fatoumata Diawara | Qobuz Interview

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Elle en a fait du chemin depuis Fatou, son premier album en 2011, sur lequel on la voit sourire en jouant de la guitare. Signée dès ses débuts sur le label anglais World Circuit (Toumani Diabaté, Ali Farka Touré), Fatoumata Diawara a d’emblée offert à sa carrière une dimension internationale. Multipliant les collaborations avec le très prisé leader de Gorillaz Damon Albarn et le Français Matthieu Chedid, la Malienne entrelace les genres – blues, électro, rock, afropop, musique traditionnelle du Wassoulou – sans diluer une once de son identité, bien au contraire. Le Mali, Fatoumata Diawara le porte fièrement en étendard, entre son jeu de guitare, le choix des instruments comme la kora, ou son chant exclusivement en bambara. Quant aux femmes, elle en défend les droits avec ferveur dans ses textes et les représente en montant sur les scènes du monde entier.

Après Fenfo, sur lequel on retrouvait le violoncelle de Vincent Ségal, la diva revient avec London Ko, un trait d’union entre Londres et Bamako, entre tradition et modernité, entre les synthés de Damon Albarn, que l’on retrouve à la production de six titres, et les instruments ancestraux maliens. Une nouvelle musique en quelque sorte, composée naturellement, à l’instinct. Dans cet entretien, elle revient sur sa genèse, ses combats personnels, ses choix artistiques et s’interroge sur l’avenir du patrimoine culturel malien.