Rhino Atlantic

Avec les Byrds ou entre ses complices Neil Young et Stephen Stills, certes. Mais aussi seul. Oui tout seul (ou presque) David Crosby fait aussi des merveilles comme sur If I Could Only Remember My Name, son tout premier disque en solitaire que le morse de Los Angeles publia en février 1971. Du 100% hippie « made in Californie » pour lequel Crosby a convié la crème du genre. On retrouve ainsi des membres du Jefferson Airplane (Grace Slick, David Freiberg, Paul Kantner), de Hot Tuna (Jorma Kaukonen et Jack Casady) et du Grateful Dead (Jerry Garcia, Phil Lesh, Bill Kreutzmann, Mickey Hart). Mais aussi Joni Mitchell, Neil Young et Graham Nash. Compositions sublimes, harmonies merveilleuses et virtuosité instrumentale, voilà un nirvana baba de folk rock se bonifiant avec le temps. Un disque finalement bien décrit par sa pochette : un coucher de soleil californien. © Marc Zisman/Qobuz

Encore un coffret consacré à Aretha Franklin ! Sauf que la boîte en question est une première car réunissant des enregistrements de toute sa carrière, des débuts pour Columbia à l’âge d’or chez Atlantic jusqu’aux dernières années Arista. En 81 titres dont 19 inédits et une dizaine ne figurant sur aucun de ses albums officiels, le bien nommé ARETHA offre donc une vision globale (présentée chronologiquement) de la plus grande chanteuse soul… La période Columbia, parfois injustement critiquée, met l’accent sur la face blues de la jeune femme qui, sans offrir une véritable révolution esthétique, propose un chant qui prend aux tripes, une voix déjà bien singulière. On trouve même ici une pépite antérieure, le single de 1956 pour J.V.B. Records, Never Grow Old/You Grow Closer.En 1967, le producteur Jerry Wexler la signe chez Atlantic pour la pousser à revenir à ses racines gospel qu’il emballera dans une sonorité contemporaine. Cette période 1967–1979 est la plus importante de ce coffret qui comprend également My Kind of Town (Detroit Is) et Try a Little Tenderness, démos de 1966 envoyées à Wexler, ainsi que de belles versions alternatives des tubesques Chain of Fools, Rock Steady et Spanish Harlem ou des live de Baby I Love You et Don’t Play That Song, sans oublier la fameuse version de Think enregistrée pour la BO des Blues Brothers. ARETHA montre aussi que l’après Atlantic n’est pas si négligeable car même lorsqu’elle slalome entre funk et disco, Aretha Franklin reste une voix surnaturelle. © Marc Zisman/Qobuz