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Victoria de los Angeles

Son physique souriant, sa gentillesse et sa simplicité ont séduit toux ceux qui ont approché de près ou de loin cette grande cantatrice qui ne s’est jamais prise pour une diva. Point de caprices, point de coups de colère, point d’exigences démesurées chez-elle : elle chantait, tout simplement. C’est le Concours International de Genève, qu’elle remporte avec un grand succès en 1947, qui propulse la jeune cantatrice espagnole sur le devant de la scène. Elle est aussitôt engagée pour chanter La Vida breve de Manuel de Falla à Londres, puis c’est Paris qui l’engage à son tour pour être la Marguerite du Faust de Gounod à l’Opéra, avant de devenir Mimi (La Bohème de Puccini) sous la direction de Sir Thomas Beecham à Covent-Garden. Suivront Salzbourg, New York, Milan, Vienne ou Buenos Aires. D’abord soprano légère, elle chante les rôles rossiniens avec agilité. Avec les années, elle élargit sa voix et son répertoire, devenant une soprano lyrique très recherchée. Grâce à son don particulier pour les langues, elle est Agathe du Freischütz de Weber, Desdémone de l’Otello de Verdi , Eva des Maîtres-Chanteurs de Wagner ou une Mélisande touchante. Elle est une Rosine (Le Barbier de Séville) rouée et malicieuse, une Mimi simple et émouvante.


La voix de Victoria de Los Angeles (un nom d’artiste qu’elle s’était choisi pour éviter celui de ses origines, Lopez-Garcia, beaucoup moins glamour) était naturelle, facile, ensoleillée, avec une souplesse lui permettant de vaincre les difficultés sans problème apparent. Elle fut la première cantatrice espagnole à s’imposer après guerre, avent l’émergence de ses collègues Teresa Berganza et Montserrat Caballé. Ses racines catalanes sont d’ailleurs restées très profondes tout au long de sa longue carrière. En récital, elle chantait très souvent Xavier Montsalvatge ou Federico Mompou qui l’a d’ailleurs accompagnée en 1971 pour une émission à la Télévision Française. Elle chantait aussi le Lied allemand avec Gerald Moore et, bien sûr, la zarzuela madrilène dont elle laisse de nombreux enregistrements.  Le disque a  gardé en mémoire le moment savoureux du concert d’adieu du grand pianiste anglais, au cours duquel Victoria de Los Angeles chantait le Duo des chats (attribué à tort à Rossini) avec Elisabeth Schwarzkopf.


Parmi les rôles de Victoria de Los Angeles restés à jamais célèbres, il faut bien sûr citer Carmen, dont elle a réalisé un enregistrement fameux  à Paris, avec l’Orchestre National de France sous la direction de Sir Thomas Beecham. Plus séductrice que femme fatale, chantant impeccablement le français avec une pointe d’accent espagnol qui sied si bien à l’œuvre, elle est entourée d’une distribution de rêve : Ernest Blanc, Nicolaï Gedda et Ernest Blanc qui fait de ce disque une véritable référence de style du chant français. C’est avec le même Beecham qu’elle laisse une très belle Bohème de Puccini avec le grand ténor suédois Jussi Björling.


Cette « voix du bon Dieu », restée intacte jusqu’à un âge très avancé, a permis à Victoria de Los Angeles de chanter très tard. Si elle a quitté la scène en 1979, elle a encore donné des récitals jusqu’en 1998 à l’âge de 75 ans, privilégiant un répertoire qu’elle chantait encore très bien, donnant presque chaque fois en bis un air de Carmen, comme un clin d’œil à une héroïne qui lui aura assuré une gloire durable.


© FH/Qobuz

Discographie

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