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Ton Koopman

Il fait partie de cette grande mouvance baroqueuse venue du Nord, Grande-Bretagne, Pays-Bas,  Suisse qui a ensuite essaimé sur tout le continent européen. Mais aujourd’hui il est plus chic et plus politiquement correct de dénommer ce vaste et salutaire mouvement de dépoussiérage musical selon le terme consacré de : interprétation historiquement informée. Claveciniste, organiste, chef de chœur et d’orchestre, Ton Koopman est pourvu d’une inlassable énergie qui lui a permis d’enregistrer et de jouer en concert toute l’œuvre de Bach, « le plus grand compositeur de toute l’histoire de la musique » affirme-t-il,  à l’orgue, au clavecin, l’intégrale de sa musique sacrée (Cantates, Passions, Messes et Motets) et de sa musique instrumentale. Ce que Ton Koopman admire le plus chez Bach ? Sa maîtrise intellectuelle, son art du contrepoint et le fait que sa musique n’a rien de sage.


Derrière cette bête de travail à la courte barbe blanche se cache un homme tendre, truculent et généreux qui dévore la vie avec gourmandise en additionnant les heures de répétition et de travail avec une sorte de grâce sautillante. Et du travail ils en ont eu ces défricheurs, sans compter les quolibets et la condescendance rencontrés de la part des musiciens et des chefs des grands orchestres symphoniques. Pendant des années, il a fallu apprivoiser la technique et les modes de jeu sur des instruments rétifs et difficiles à faire sonner. Les débuts étaient souvent trop stricts, sévères et raides. Aujourd’hui, ce sont souvent des chefs venus du renouveau baroque qui viennent diriger cette musique à la tête des grandes formations traditionnelles. Ton Koopman a été un des principaux chefs invités de l’Orchestre de Chambre de Lausanne et partage actuellement la moitié de son temps avec des orchestres modernes comme  l’Orchestre National de Lyon, le Royal Concertgebouw d’Amsterdam ou l’Orchestre Philharmonique de Radio France, avec lequel il développe une fructueuse activité dans le Nouvel Auditorium de Radio France.


Cet élève de Gustav Leonhardt a collaboré avec René Jacobs, Jordi Savall et diverses formations avant de former ses propres ensembles comme l’Orchestre Baroque d’Amsterdam (Amsterdam Baroque Choir & Orchestra) avec lequel il a entrepris l’enregistrement des Cantates de Johann Sebastian Bach. Une intégrale qui lui a coûté cher, puisqu’il avoue avoir hypothéqué sa maison afin de financer cette vaste entreprise réalisée sous son propre label, ANTOINE MARCHAND, dont le nom est la traduction française de son nom…


Mais le vibrionnant musicien et musicologue ne se cantonne pas à Bach. Passionné par la vie et l’œuvre de Dietrich Buxtehude, il vient de lui consacrer une biographie et a enregistré toute son œuvre, sous le titre générique : Dietrich Buxtehude - Opera Omnia,  dont une vingtaine de cds sont déjà parus. On y trouve les œuvres pour clavecin, pour orgue et la musique sacrée vocale. Parmi ses projets, Ton Koopman souhaite désormais consacrer plus de temps à la musique de Claudio Monteverdi, tout en s’occupant aussi d’enseignement au Conservatoire Royal de La Haye, à l’Académie Royale de Londres et à l’Université de Leyde.


Insatiable, ce diable de musicien compte bien diriger les 104 symphonies de Haydn après avoir déjà derrière lui toutes celles de Mozart, car pour lui, Haydn est l’inventeur de la musique moderne qui annonce Beethoven et le romantisme. Amoureux des beaux paysages et du patrimoine exceptionnel de la France, Ton Koopman a fondé en 2002 le festival Itinéraire Baroque en Périgord Vert qui associe musique baroque, pédagogie et architecture romane, soit une trentaine de concerts durant tout le mois de juillet, une manière pour lui de prendre des vacances en famille tout en continuant à faire rayonner la musique.


© FH – décembre 2017 /Qobuz

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