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Stephen Sondheim

Considéré comme l'enfant prodige de Broadway, Stephen Sondheim occupe aujourd'hui une place privilégiée dans l'histoire de la comédie musicale américaine.



Né à New-York le 22 mars 1930 dans un milieu bourgeois, il commence son apprentissage musical par le piano avant de suivre des cours d'orgue. Lors de ses études, il se lie d'amitié avec la famille d'Oscar Hammerstein II, librettiste et producteur qui deviendra son mentor et conseiller.

« Oscar Hammerstein m'a appris à considérer les chansons comme des pièces de théâtre en un acte, avec des prémices, un développement, une conclusion. »



Après plusieurs projets avortés et malgré une ambition de compositeur toujours présente, Stephen Sondheim accepte de devenir parolier pour la comédie musicale West Side Story.

« J'apprends que Leonard Bernstein cherche quelqu'un pour travailler sur une version moderne de Roméo et Juliette, située dans le West Side. Je passe une audition chez lui, dans la petite pièce toute noire où il aimait travailler. J'avais des sentiments partagés : l'envie d'être pris, mais aussi la peur qu'on me catalogue comme librettiste alors qu'au fond écrire de la musique m'intéressait davantage. Mais Hammerstein m'a convaincu que l'expérience serait enrichissante. Je ne l'ai pas regrettée, évidemment, même si je n'aime pas certaines des paroles des chansons.»



West Side Story est un triomphe et propulse le jeune Sondheim sur le devant de la scène musicale américaine à seulement vingt-sept ans. Deux années plus tard, il est amené à travailler sur les paroles de Gypsy pour l'actrice Ethel Merman. D'abord pressenti pour composer le texte et la musique, il se verra refuser l'écriture de la partition qui sera finalement confiée à Jule Styrne, auteur de la comédie musicale Gentlemen prefer blondes.

« Je préfère écrire la musique car je peux toujours me mettre au piano pour tâtonner. C'est impossible avec des paroles de chansons. Trouver les bons mots demande beaucoup de transpiration car le langage se montre peu flexible, au contraire de la musique. »



En 1962, Sondheim obtient enfin son premier grand succès avec A funny thing happened on the way to the forum. Pour cette oeuvre comme pour les suivantes, un dramaturge bâtit la structure et écrit les parties parlées tandis que Sondheim signe la musique et les paroles des chansons.

« D'où l'épaisseur dramatique de mes comédies musicales : les intrigues sont celles de vraies pièces de théâtre, les personnages ont une psychologie fouillée. »



En 1970, Company est acclamée par le public : l'oeuvre surprend d'autant plus que sa structure novatrice ne propose pas d'histoire linéaire mais un fil conducteur qui remplace la traditionnelle construction dramatique. Un an plus tard, Follies confirme son talent avant que A little night music - d'après le film d'Ingmar Bergman - mette tout le monde d'accord. Suivront Pacific Overtures (1976), Sweeney Todd (1979) et Merrily we roll along (1981), toutes mises en scène par Hal Prince.



En 1984, Stephen Sondheim travaille aux côtés de James Lapine pour Sunday in the Park with George inspiré par un tableau de Georges Seurat. L'oeuvre, interprétée plus de 600 fois à Broadway, recevra le Prix Pulitzer. Dans les années 90, Sondheim remporte un succès d'estime avec des oeuvres comme Assassins (1990) et Passion (1994). S'il est moins prolifique depuis une vingtaine d'années, Stephen Sondheim bénéficie aujourd'hui d'une reconnaissance telle que ses « musicals » - dont certains se rapprochent de l'esthétique de l'opéra - jouissent d'une pérennité exceptionnelle à Broadway et dans le monde entier.



(c) France Musique

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