Piotr Anderszewski
Enveloppé dans son propre mystère, énigmatique et éternellement insatisfait de lui-même, le pianiste polonais Piotr Anderszewski a de quoi fasciner, tellement il se méfie de « cette fine frontière qui sépare le sublime de l’obscène ». L’opéra italien représente pour lui le comble de l’horreur en musique, celle d’une personne « qui ouvre son gosier et qui hurle », alors qu’il essaye, lui, d’enfoncer des touches pour produire le plus beau son qui soit.
Ennemi juré du « grand cirque de la musique classique » et loin de se laisser aller au seul instinct, il cherche inlassablement à comprendre ce qu’un compositeur a caché au-delà des notes ; à percer le secret des textes écrits quelquefois depuis des siècles et qui« redeviennent vivants grâce aux problèmes, aux névroses et à la vulnérabilité » des musiciens qui aujourd’hui tentent de les traduire. C’est la manière qu’a Piotr Anderszewski de remonter dans le temps.
Ce perfectionniste avoue être un grand fainéant qui n’a jamais aimé travailler son piano. Etrange paradoxe lorsqu’on écoute son contrôle du son et les infinies nuances qu’il sait tirer de son instrument. Se frottant quelques temps à la vie américaine à la suite d’une bourse d’études, il revient aussitôt dans sa Pologne natale, « grise, mal éclairée et mal chauffée » loin des paillettes, des carriéristes et des paysages californiens toujours couverts de fleurs, dans une solitude propice à son épanouissement et au mûrissement de son jeu et de sa personnalité.
Gavé de Chopin qu’on lui ingurgite quotidiennement, il reçoit la foudre révélatrice en allant écouter un soir le Requiem de Mozart dans une église Varsovie. C’est en découvrant cette musique de mort qu’il ressuscite musicalement, un paradoxe qui lui fait comprendre que la musique n’est peut-être pas contenue dans un seul piano. Dès lors, Piotr Anderszewski va s’appliquer à « révéler » la musique en essayant toujours de trouver sa vérité ou du moins de s’en approcher.
Cette recherche d’absolu entraîne ses auditeurs sur les cimes dans une recherche de plénitude et d’éternité. Si Piotr Anderszewski partage son art avec son public qu’il qualifie de « curieux animal », il n’éprouve pas le besoin de jouer avec des collègues déclarant se suffire à lui-même, et, lorsqu’il lui arrive de trouver l’âme sœur en musique. Quelquefois il ne boude pas son plaisir, comme par exemple de jouer des Lieder de Schumann avec Matthias Goerne, de participer à des séances de sonates avec le violoniste Nikolaj Znaider ou encore de dialoguer dans le Quintette avec piano de Chostakovitch qu’il vient d’enregistrer avec le Quatuor Belcea (ALPHA).
Pianiste nomade, passionné de géographie et de voyages, il habite Paris, Varsovie et Lisbonne dont il apprécie la modestie et la vérité des gens. Ses disques, enregistrés au compte-gouttes, sont polis et mûrement réfléchis, Bach, si exigeant pour sa tête et ses doigts, des concertos de Mozart dont l’expression le hante ; Beethoven, des Variations Diabelli qu’il a mis 11 ans à mûrir ; ses compatriotes Chopin, Szymanowski.
Piotr Anderszewski ou l’art le plus pensé et le moins spontané du monde, comme pour montrer qu’il y a de nombreux chemins pour arriver au cœur…
© François Hudry/QOBUZ/mars 2018
Lire plusEnveloppé dans son propre mystère, énigmatique et éternellement insatisfait de lui-même, le pianiste polonais Piotr Anderszewski a de quoi fasciner, tellement il se méfie de « cette fine frontière qui sépare le sublime de l’obscène ». L’opéra italien représente pour lui le comble de l’horreur en musique, celle d’une personne « qui ouvre son gosier et qui hurle », alors qu’il essaye, lui, d’enfoncer des touches pour produire le plus beau son qui soit.
Ennemi juré du « grand cirque de la musique classique » et loin de se laisser aller au seul instinct, il cherche inlassablement à comprendre ce qu’un compositeur a caché au-delà des notes ; à percer le secret des textes écrits quelquefois depuis des siècles et qui« redeviennent vivants grâce aux problèmes, aux névroses et à la vulnérabilité » des musiciens qui aujourd’hui tentent de les traduire. C’est la manière qu’a Piotr Anderszewski de remonter dans le temps.
Ce perfectionniste avoue être un grand fainéant qui n’a jamais aimé travailler son piano. Etrange paradoxe lorsqu’on écoute son contrôle du son et les infinies nuances qu’il sait tirer de son instrument. Se frottant quelques temps à la vie américaine à la suite d’une bourse d’études, il revient aussitôt dans sa Pologne natale, « grise, mal éclairée et mal chauffée » loin des paillettes, des carriéristes et des paysages californiens toujours couverts de fleurs, dans une solitude propice à son épanouissement et au mûrissement de son jeu et de sa personnalité.
Gavé de Chopin qu’on lui ingurgite quotidiennement, il reçoit la foudre révélatrice en allant écouter un soir le Requiem de Mozart dans une église Varsovie. C’est en découvrant cette musique de mort qu’il ressuscite musicalement, un paradoxe qui lui fait comprendre que la musique n’est peut-être pas contenue dans un seul piano. Dès lors, Piotr Anderszewski va s’appliquer à « révéler » la musique en essayant toujours de trouver sa vérité ou du moins de s’en approcher.
Cette recherche d’absolu entraîne ses auditeurs sur les cimes dans une recherche de plénitude et d’éternité. Si Piotr Anderszewski partage son art avec son public qu’il qualifie de « curieux animal », il n’éprouve pas le besoin de jouer avec des collègues déclarant se suffire à lui-même, et, lorsqu’il lui arrive de trouver l’âme sœur en musique. Quelquefois il ne boude pas son plaisir, comme par exemple de jouer des Lieder de Schumann avec Matthias Goerne, de participer à des séances de sonates avec le violoniste Nikolaj Znaider ou encore de dialoguer dans le Quintette avec piano de Chostakovitch qu’il vient d’enregistrer avec le Quatuor Belcea (ALPHA).
Pianiste nomade, passionné de géographie et de voyages, il habite Paris, Varsovie et Lisbonne dont il apprécie la modestie et la vérité des gens. Ses disques, enregistrés au compte-gouttes, sont polis et mûrement réfléchis, Bach, si exigeant pour sa tête et ses doigts, des concertos de Mozart dont l’expression le hante ; Beethoven, des Variations Diabelli qu’il a mis 11 ans à mûrir ; ses compatriotes Chopin, Szymanowski.
Piotr Anderszewski ou l’art le plus pensé et le moins spontané du monde, comme pour montrer qu’il y a de nombreux chemins pour arriver au cœur…
© François Hudry/QOBUZ/mars 2018
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Bach: Well-Tempered Clavier, Book 2 (Excerpts)
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 29 janv. 2021
There is no hint of historically oriented performance here as pianist Piotr Anderszewski performs pieces, half of them to be exact from Book II of Bac ...
24-Bit 192.0 kHz - Stereo -
Mozart : Piano Concertos Nos 25 & 27
Piotr Anderszewski
Concertos pour clavier - Paru chez Warner Classics le 26 janv. 2018
Choc de ClassicaGramophone Editor's Choice5 Sterne Fono Forum KlassikPreis der deutschen Schallplattenkritik« Voici un couplage original qui associe deux œuvres dissemblables que cinq années séparent. D'un côté, le volubile et héroïque Concerto n° 25 (1786) ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
J. S. Bach : English Suites Nos 1, 3 & 5
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 31 oct. 2014
5 de DiapasonGramophone AwardGramophone Record of the MonthInutile d’ergoter sur la pertinence de jouer Bach au clavecin ou au piano : on peut le jouer aux deux instruments, un point c’est tout. Ce qui importe ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Partitas por clavier 1, 3 & 6
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 7 oct. 2002
Piotr Andreszewski, piano ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Schumann : Piano works
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 22 nov. 2010
4F de TéléramaChoc de ClassicaChoc Classica de l'année5 de DiapasonGramophone Editor's ChoicePiotr Anderszewski, l'iconoclaste du piano d'aujourd'hui, continuera de susciter les plus vives critiques dans ce nouvel enregistrement dédié à Schuma ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
J.S. Bach: Suite française No. 5 / Ouverture dans le style français (Piotr Anderszewski)
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez harmonia mundi le 15 août 2007
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Fantaisies
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 13 janv. 2017
Only two of the four works on this release by Piotr Anderszewski are actually designated as fantasies, but the mercurial Polish pianist has an origina ...
24-Bit 88.2 kHz - Stereo -
Chopin Mazurkas Ballades Polonaises
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 6 oct. 2003
Mazurkas op. 59, op. 63 et op. 68 n° 4 - Ballades n° 3 & 4 - 2 Polonaises / Piotr Anderszewski, piano ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Mozart: Piano Concertos Nos 25 & 27
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 26 janv. 2018
Among the hundreds of recordings of late Mozart piano concertos on the market, including many of this particular pairing, this one of Poland's Piotr A ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Bach, JS: English Suites Nos 1, 3 & 5
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 31 oct. 2014
Polish pianist Piotr Anderszewski has attracted a strong following for his Bach performances, which are now appearing on recordings and are well worth ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Bach: Well-Tempered Clavier, Book 2 (Excerpts) - Prelude and Fugue No. 8 in D-Sharp Minor, BWV 877: II. Fugue
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 8 janv. 2021
24-Bit 192.0 kHz - Stereo -
Variations Diabelli
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 1 janv. 2001
33 Variations en ut majeur sur un thème de valse d'Anton Diabelli, op. 120 / Piotr Anderszewski, piano ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Ballades - Mazurkas - Polonaises
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 6 oct. 2003
Mazurkas op. 59, op. 63 et op. 68 n° 4 - Ballades n° 3 & 4 - 2 Polonaises / Piotr Anderszewski, piano ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Au Carnegie Hall
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 8 mai 2009
Bach : Partita n° 2, BWV 826 - Schumann : Faschingsschwank aus Wien, op. 26 - Janacek : In the Mists - Beethoven : Sonate pour piano n° 31 en la bémol ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Concertos pour piano n° 17 & 20
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 6 févr. 2006
Piotr Anderszewski, piano - Scottish Chamber Orchestra ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Concertos pour piano n° 21 & 24
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 1 févr. 2002
Piotr Anderszewski, piano - Sinfonia Varsovia ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Bach: Well-Tempered Clavier, Book 2 (Excerpts) - Prelude and Fugue No. 8 in D-Sharp Minor, BWV 877: I. Prelude
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 18 déc. 2020
24-Bit 192.0 kHz - Stereo -
Fantaisies
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 13 janv. 2017
Only two of the four works on this release by Piotr Anderszewski are actually designated as fantasies, but the mercurial Polish pianist has an origina ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Karol Szymanowski : Métopes
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 6 juin 2005
3 Masques, op. 34 - Sonate pour piano n° 3, op. 36 - Métopes, 3 poèmes pour piano, op. 29 / Piotr Anderszewski, piano ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Sonate pour piano - Masques - Métopes
Piotr Anderszewski
Classique - Paru chez Warner Classics le 6 juin 2005
Sonate pour piano n° 3 - Masques - Métopes / Piotr Anderszewski, piano ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo