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Marin Alsop

Née à Manhattan à New York le 16 octobre 1956, enfant unique d’une mère violoncelliste et d’un père violoniste, la chef d'orchestre américaine Marin Alsop a très vite dessiné son avenir. C’est en effet à l’âge de neuf ans, en 1965, alors qu’elle est entrée un an auparavant au Conservatoire de Peabody à Baltimore, que Marin Alsop décide qu’elle sera chef d’orchestre, à l'issue d'un concert de Leonard Bernstein avec le Philharmonique de New York où son père et sa mère l’avaient emmenée.



Tous deux membres du New York City Ballet Orchestra (dont son père est premier violon), ses parents rêvent de pouvoir former un trio ; c'est donc devant un piano qu'ils mettent leur toute petite fille de deux ans, mais celle-ci le lâche dès six ans pour le violon. Après avoir étudié l'instrument à l'Université de Yale durant deux ans, Marin Alsop a 18 ans lorsqu'elle entre à la Juilliard School pour y parfaire son jeu. Un an plus tard, poursuivant toujours son unique objectif, elle pose sa candidature au programme de direction d'orchestre de l'école ; alors qu'elle n'est pas retenue, elle continue d'assister aux master-classes de direction d'orchestre et joue dans les formations d'étudiants afin d'avoir accès aux conducteurs et pouvoir ainsi les étudier. Même quand elle se lance dans une carrière de violoniste de jazz, elle ne cesse de nourrir son désir de carrière de chef. Pour y arriver, elle décide en 1984 de fonder son propre orchestre, Concordia, qu'elle dirigera durant 18 ans, en osant une interprétation jazzy de la musique classique comme une version gospel du Messie de Händel ou encore les œuvres orchestrales de James P. Johnson. Trois ans auparavant, elle avait fondé son ensemble de chambre, String Fever, consacré à la littérature du Big Band Swing.



C'est en 1989 que la carrière de chef de Marin Alsop prend corps, alors qu'elle vient à la fois d'être lauréate du Concours International de direction d'orchestre Leopold Stokowski et de remporter le Prix Koussevitzky du Tanglewood Music Center où elle se forme sous la houlette de son idole, Leonard Bernstein, en 1988 et 1989 (Marin Alsop compte encore parmi ses maîtres Seiji Ozawa, Gustav Meier, Carl Bamberger et Harold Farberman).



Comme Marin Alsop le dit elle-même, si l'on veut devenir chef d'orchestre, il faut être particulièrement entêté et persévérer quelles que soient les difficultés. Pour sa part, plus elle rencontre d'obstacles, plus elle se sent motivée à poursuivre en s'acharnant de plus belle.



C'est en 1993 que Marin Alsop décroche son premier poste de chef permanent à l'Orchestre symphonique du Colorado (qu'elle conduira jusqu'en 2005), succédant ainsi à Philippe Entremont. À partir de 1996, elle est sollicitée par de nombreux orchestres européens et accepte de devenir le principal chef invité du London Sinfonietta. Depuis 2002, elle a pris la direction de l'Orchestre Symphonique de Bournemouth, et depuis 2005 de l'Orchestre Symphonique de Baltimore, succédant à Iouri Temirkanov.



Bien que Marin Alsop soit la première femme à avoir été nommée directeur musical d’un orchestre américain de premier plan comme l’Orchestre Symphonique de Baltimore (en juin 2005), les dés n’étaient pourtant pas jetés d’avance puisque sa sélection fut d’abord très mal accueillie par l’orchestre qui réclama carrément un autre choix. Mais, quoi que les musiciens aient pu en penser, il leur était difficile d'imposer leurs exigences, compte tenu de la mauvaise santé de la phalange à ce moment-là, non pas au plan musical (Iouri Temirkanov veillait au grain) mais discographique (pas d’enregistrements pendant huit ans) et financier, au point de remettre sérieusement en question son existence. Sa collaboration au sein de l’orchestre se révélera finalement très positive puisque Marin Alsop est parvenue à le redynamiser, autant par son talent musical que par son action intelligente (programmation séduisante et pédagogique conjuguée à une diminution du prix des abonnements et des billets).



Marin Alsop a été désignée artiste de l'année 2003 par le magazine musical Gramophone et a reçu le Prix de chef d'orchestre de la Royal Philharmonic Society au cours de la même saison. Le 20 septembre 2005, elle devient le premier chef d'orchestre à recevoir le Prix MacArthur. En 2012, elle devient également chef principal de l'Orchestre symphonique de Sao Paulo. En 2013, elle créé l'événement en étant la première femme chef d'orchestre à diriger la mythique Last Night of the Proms. Par ailleurs, elle a réalisé plusieurs enregistrements avec le London Philharmonic Orchestra.



Son importante discographie chez Naxos témoigne de l'étendue de son répertoire allant de Brahms à Toru Takemitsu, Philip Glass et John Adams, en passant par Tchaïkovski, Bartók, Barber, Orff ou Leonard Bernstein.



© Qobuz, 09/2013

Discographie

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