Karine Deshayes
Mezzo-soprano (colorature) que les scènes se disputent, Karine Deshayes n’a cessé, depuis ses débuts, de s’imposer sur la scène lyrique, d’abord française puis internationale, forte d’un succès reposant autant sur la qualité de sa voix que sur son talent de musicienne et de comédienne, son authenticité et son vaste répertoire.
Excellant autant dans le baroque que dans les périodes classique, romantique et même XXe siècle et comédie musicale, Karine Deshayes se délecte de pouvoir chanter Monteverdi ou Haendel comme Rossini, Mozart, Bizet ou Bellini ; aimant tous les styles, elle trouve « génial de passer d’une époque à l’autre ».
Fille de musicien (corniste à la « Musique de l’air » puis à l’Opéra de Paris), Karine Deshayes est née dans la musique et a grandi avec elle en suivant son père aux répétitions à l’Opéra où elle eut la révélation du chant. Elle a quatorze ans lorsqu’elle prend conscience qu’il nourrira sa vie. C’est pourtant d’abord le violon qui, pendant six ans, forgera son apprentissage musical en lui permettant « d'apprendre la justesse et la rigueur du travail, qui me seront essentiels » dit-elle. En attendant le mûrissement de sa voix, « son instrument » selon ses termes, elle se lance après le bac dans une licence de musicologie à la Sorbonne : « au-delà de l'histoire de la musique ou de l'ethnomusicologie, j'ai vraiment appris à décortiquer une partition. Le solfège ou les cours d'harmonie vous arment pour déchiffrer dans plusieurs clefs, y compris des manuscrits ! Ce qui vous renforce dans une gourmandise stylistique ! ».
Puis sortie de l’Université, elle entre au Conservatoire National de Musique de Paris sous la houlette de l’alto Mireille Alcantara qui, aujourd’hui encore, lui prodigue ses conseils à sa demande : « Elle sait me parler, avec une clarté que d'autres n'ont pas, et m'écouter, car son oreille est incroyable ! », ajoutant qu’elle n’a jamais accepté de rôle sans son accord. Elle suit également les master-classes de Régine Crespin qui sera son mentor.
Sortie du Conservatoire de Paris, Karine Deshayes intègre en 1998 l’Opéra-Studio de Lyon où elle continue de travailler sa voix et apprend le métier du théâtre, interprétant différents rôles — Stéphano dans Roméo et Juliette, et particulièrement Rosina dans Le Barbier de Séville ou encore Cherubino dans Le Nozze de Figaro) où elle apparaît comme une parfaite rossinienne et mozartienne. Elle avoue avoir un penchant pour les rôles de travesti qu'elle estime lui aller bien : le personnage de Sesto (Jules César) l’a accompagné dès ses premiers concours. Après l'expérience fructueusement formatrice de Lyon, elle rejoindra l'Opéra de Paris quatre ans plus tard.
Parmi ses nombreux rôles, on citera Charlotte (Werther), Zerlina & Elvire (Don Giovanni), Carmen (Carmen), Popea (Le Couronnement de Popée), Sesto (La clémence de Titus), Juliette (Juliette ou la clé des songes), Béatrice (Béatrice et Bénédicte), Adalgisa (Norma), Romeo (Capuleti e Montecchi), Urbain (Les Huguenots), Dorabella (Cosi fan tutte), Siebel (Faust)… Dans le répertoire de la mélodie, Les Nuits d’été de Berlioz, Shéhérazade de Ravel et Fauré.
Karine Deshayes est vraiment une artiste exemplaire. D’abord pour sa technique de chant et son engagement interprétatif, comme pour sa simplicité, son charme naturel et son enthousiasme, qui, en participant à son charisme, la préservent de jouer les stars. Mais aussi pour l’intelligence, la prudence, la rigueur et la maîtrise avec lesquelles elle conduit sa carrière, en veillant entre autres à ne rien imposer à sa voix qu’elle ne pourrait faire qu'à son détriment.
© Qobuz / 2015 (GG)
Mezzo-soprano (colorature) que les scènes se disputent, Karine Deshayes n’a cessé, depuis ses débuts, de s’imposer sur la scène lyrique, d’abord française puis internationale, forte d’un succès reposant autant sur la qualité de sa voix que sur son talent de musicienne et de comédienne, son authenticité et son vaste répertoire.
Excellant autant dans le baroque que dans les périodes classique, romantique et même XXe siècle et comédie musicale, Karine Deshayes se délecte de pouvoir chanter Monteverdi ou Haendel comme Rossini, Mozart, Bizet ou Bellini ; aimant tous les styles, elle trouve « génial de passer d’une époque à l’autre ».
Fille de musicien (corniste à la « Musique de l’air » puis à l’Opéra de Paris), Karine Deshayes est née dans la musique et a grandi avec elle en suivant son père aux répétitions à l’Opéra où elle eut la révélation du chant. Elle a quatorze ans lorsqu’elle prend conscience qu’il nourrira sa vie. C’est pourtant d’abord le violon qui, pendant six ans, forgera son apprentissage musical en lui permettant « d'apprendre la justesse et la rigueur du travail, qui me seront essentiels » dit-elle. En attendant le mûrissement de sa voix, « son instrument » selon ses termes, elle se lance après le bac dans une licence de musicologie à la Sorbonne : « au-delà de l'histoire de la musique ou de l'ethnomusicologie, j'ai vraiment appris à décortiquer une partition. Le solfège ou les cours d'harmonie vous arment pour déchiffrer dans plusieurs clefs, y compris des manuscrits ! Ce qui vous renforce dans une gourmandise stylistique ! ».
Puis sortie de l’Université, elle entre au Conservatoire National de Musique de Paris sous la houlette de l’alto Mireille Alcantara qui, aujourd’hui encore, lui prodigue ses conseils à sa demande : « Elle sait me parler, avec une clarté que d'autres n'ont pas, et m'écouter, car son oreille est incroyable ! », ajoutant qu’elle n’a jamais accepté de rôle sans son accord. Elle suit également les master-classes de Régine Crespin qui sera son mentor.
Sortie du Conservatoire de Paris, Karine Deshayes intègre en 1998 l’Opéra-Studio de Lyon où elle continue de travailler sa voix et apprend le métier du théâtre, interprétant différents rôles — Stéphano dans Roméo et Juliette, et particulièrement Rosina dans Le Barbier de Séville ou encore Cherubino dans Le Nozze de Figaro) où elle apparaît comme une parfaite rossinienne et mozartienne. Elle avoue avoir un penchant pour les rôles de travesti qu'elle estime lui aller bien : le personnage de Sesto (Jules César) l’a accompagné dès ses premiers concours. Après l'expérience fructueusement formatrice de Lyon, elle rejoindra l'Opéra de Paris quatre ans plus tard.
Parmi ses nombreux rôles, on citera Charlotte (Werther), Zerlina & Elvire (Don Giovanni), Carmen (Carmen), Popea (Le Couronnement de Popée), Sesto (La clémence de Titus), Juliette (Juliette ou la clé des songes), Béatrice (Béatrice et Bénédicte), Adalgisa (Norma), Romeo (Capuleti e Montecchi), Urbain (Les Huguenots), Dorabella (Cosi fan tutte), Siebel (Faust)… Dans le répertoire de la mélodie, Les Nuits d’été de Berlioz, Shéhérazade de Ravel et Fauré.
Karine Deshayes est vraiment une artiste exemplaire. D’abord pour sa technique de chant et son engagement interprétatif, comme pour sa simplicité, son charme naturel et son enthousiasme, qui, en participant à son charisme, la préservent de jouer les stars. Mais aussi pour l’intelligence, la prudence, la rigueur et la maîtrise avec lesquelles elle conduit sa carrière, en veillant entre autres à ne rien imposer à sa voix qu’elle ne pourrait faire qu'à son détriment.
© Qobuz / 2015 (GG)
-
Deux mezzos sinon rien
Karine Deshayes
Classique - Paru chez Klarthe Records le 18 sept. 2020
24-Bit 88.2 kHz - Stereo -
Après un rêve (Berlioz, Fauré, Chausson, Gounod...)
Karine Deshayes
Mélodies (France) - Paru chez Aparté le 18 mai 2015
Choc de Classica" Entre les interprètes, l'entente — on le sait — est parfaite, et ce n'est pas seulement leur écoute mutuelle ici qui frappe, mais l'espèce d'attenti ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Rossini : Airs
Karine Deshayes
Extraits d'opéra - Paru chez Aparté le 29 avr. 2016
Choc de Classica5 de DiapasonÀ la différence de tant de disques d’airs d’opéras qui se concentrent sur l’aspect vocalisant et virtuose – histoire de jeter de la poudre aux yeux –, ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Une amoureuse flamme
Karine Deshayes
Classique - Paru chez Klarthe Records le 8 nov. 2019
24-Bit 88.2 kHz - Stereo -
Alexandre Dumas et la musique
Karine Deshayes
Classique - Paru chez Alpha Classics le 23 oct. 2020
« Il y a peu d’hommes aussi impressionnables que moi à certaines beautés musicales ; plus l’instrumentation est savante et compliquée, moins je la sen ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
French Romantic Cantatas (Cherubini, Boisselot, Herold, Catel)
Karine Deshayes
Cantates (profanes) - Paru chez Zig-Zag Territoires le 28 janv. 2014
24-Bit 88.2 kHz - Stereo