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José Van Dam

En cinquante ans de carrière, le fameux baryton-basse belge José van Dam a promené sa silhouette et son visage apparemment impassible sur de nombreuses scènes, à l’opéra, au concert et dans les studios d’enregistrement. Derrière ce masque de sérieux se cache un homme doté d’un fort sens de l’humour, appréciant la vie, la bonne chère et les belles voitures de sport qu’il aime conduire à travers l’Europe.

Selon José van Dam, la clé d’une carrière réussie devrait passer par un long apprentissage au sein d’une troupe, comme il l’a fait lui-même pendant treize ans dans les opéras de Paris, Genève et Berlin, chantant tous les soirs avec des protagonistes et un chef différents. C’est une telle école qu’il a voulu ensuite recréer à Lyon comme à Liège. Il faut aussi savoir refuser certains rôles qui pourraient nuire à votre voix et pouvoir tenir tête à certains chefs d’orchestre qui ne connaissent guère les secrets de la technique vocale. C’est ainsi qu’il a renoncé à incarner Pizarro, Telramund et Wotan au grand dam de Karajan et de Solti avec lesquels il a souvent collaboré.

Mais Van Dam est aussi l’homme des paris, chantant les quatre rôles de baryton dans Les Contes d’Hoffmann, en étant alternativement Don Giovanni ou Leporello à la Scala de Milan ou en créant le rôle écrasant de saint François d’Assise, dans l’unique opéra d’Olivier Messiaen. Passant avec aisance de la scène au cinéma, il est Leporello dans le Don Giovanni tourné dans des villas palladiennes en Vénétie par Joseph Losey et tient le rôle principal dans Le Maître de musique de Gérard Corbiau en 1988, incarnant un professeur particulièrement exigeant. A Bruxelles, il tourne un film peu connu, Babel Opéra, une sorte d’hymne à la Belgique, avec le grand cinéaste André Delvaux.

Grâce à une technique solide et une discipline de fer, José van Dam a chanté longtemps, avec des chefs et des opéras qui lui ont été fidèles, l’opéra de Berlin avec Lorin Maazel, le Met avec Levine, le Festival de Salzbourg où il a chanté pendant vingt-quatre ans sous la direction de Karajan, « un homme méconnu, gentil et timide », Covent Garden où il fait ses débuts en 1971 sous la baguette impétueuse de Solti.

Parmi ses rôles fétiches figurent Don Alfonso (Cosi fan tutte), Simon Boccanegra (Verdi), Hans Sachs (Les Maîtres chanteurs de Wagner) ou Don Quichotte (Massenet), un personnage qui, selon lui, représente « l’archétype même de l’artiste, naïf, rêveur, amoureux, idéaliste et très généreux » et que José van Dam a choisi pour ses adieux en 2010, sur la scène du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles où il a chanté pendant trente ans. Il fut aussi un Golaud (Pelléas et Mélisande) de grande classe et un teinturier Barak (La Femme sans ombre de Richard Strauss) d’une intelligence dramaturgique rare. Un de ses opéras favoris reste Les Noces de Figaro qu’il a chanté plus de 400 fois, le plus bel opéra de Mozart selon lui et le mieux bâti.

La discographie de José van Dam rend justice à tous les rôles qu’il a aimés, Mozart, Bizet, Wagner, Strauss ou Offenbach, tout en excitant la curiosité des mélomanes avec des œuvres que l’on redécouvre comme le splendide Œdipe de Georges Enesco, Padmâvati de Roussel ou Guercoeur d’Albéric Magnard. José van Dam laisse aussi de nombreux disques de récitals en live ou en studio, exploitant toutes sortes de répertoires jusqu’à la chanson française et aux tangos de Carlos Gardel. © François Hudry/QOBUZ

Discographie

30 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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