John Prine
Townes Van Zandt et Guy Clark l’attendaient depuis quelques années. Et ce satané Covid-19 a envoyé John Prine les rejoindre là-haut… Grandiose songwriter-conteur peu célébré de ce côté-ci de l’Atlantique mais culte et adulé sur ses terres, celui qui fut à ses débuts un protégé de Kris Kristofferson est donc mort le 7 avril 2020 à 73 ans. La maladie XXL, Prine connaissait bien, lui qui avait déjà terrassé deux cancers en 1998 et 2013…
Pour comprendre l’ampleur de son influence, deux citations de musiciens, de deux générations bien distinctes, parmi les milliers qui fleurissent sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de sa disparition. Justin Vernon alias Bon Iver d’abord : « Si je suis en grande partie qui je suis en tant que personne, sans parler en tant que musicien, c’est à cause de John Prine ». Bruce Springsteen aussi n’y va pas par quatre chemins : « John et moi étions les « nouveaux Dylan » au début des années 70 et c’était surtout le mec le plus gentil au monde. Un véritable trésor national et un songwriter pour tous les âges. »
John Prine restera comme l’un des grands portraitistes de sa génération. Et si son humour grinçant l’éloignait toujours de toute tentation neuneu, il savait aussi viser et toucher au cœur avec empathie et humilité. Chez lui surtout, l’anti-establishment n’est jamais bas du front. Fusionner causticité et émotion pure avec un tel talent est si rare…
Plus conteur qu’entertainer, le natif de Maywood, dans la banlieue de Chicago, narra comme personne, en 1971, le difficile retour au pays d’un GI junky en plein conflit vietnamien et qui finit par claquer d’une overdose. C’était Sam Stone, tout sauf une énième protest-song baba cool à deux kopeks, et l’une des premières chansons à se placer côté vétérans. Une perle figurant sur son premier album sobrement baptisé John Prine, chef d’œuvre produit par Arif Mardin pour Atlantic, et qui lie avec un vrai talent, folk, rock et country music.
L’art de John Prine influencera et inspirera des hordes d’auteurs et notamment toutes ses cadettes avec qui il chanta en duo sur ses récents albums parmi lesquels Kacey Musgraves, Lee Ann Womack, Alison Krauss, Susan Tedeschi, Iris DeMent, Amanda Shires ou Miranda Lambert. Prine fut aussi un farouche indépendant qui montera son propre label (Oh Boy Records) et ne se souciera pas vraiment des modes. Un solitaire pleuré par tous les songwriters de la planète depuis ce 7 avril 2020… © Marc Zisman/Qobuz
Lire plusTownes Van Zandt et Guy Clark l’attendaient depuis quelques années. Et ce satané Covid-19 a envoyé John Prine les rejoindre là-haut… Grandiose songwriter-conteur peu célébré de ce côté-ci de l’Atlantique mais culte et adulé sur ses terres, celui qui fut à ses débuts un protégé de Kris Kristofferson est donc mort le 7 avril 2020 à 73 ans. La maladie XXL, Prine connaissait bien, lui qui avait déjà terrassé deux cancers en 1998 et 2013…
Pour comprendre l’ampleur de son influence, deux citations de musiciens, de deux générations bien distinctes, parmi les milliers qui fleurissent sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de sa disparition. Justin Vernon alias Bon Iver d’abord : « Si je suis en grande partie qui je suis en tant que personne, sans parler en tant que musicien, c’est à cause de John Prine ». Bruce Springsteen aussi n’y va pas par quatre chemins : « John et moi étions les « nouveaux Dylan » au début des années 70 et c’était surtout le mec le plus gentil au monde. Un véritable trésor national et un songwriter pour tous les âges. »
John Prine restera comme l’un des grands portraitistes de sa génération. Et si son humour grinçant l’éloignait toujours de toute tentation neuneu, il savait aussi viser et toucher au cœur avec empathie et humilité. Chez lui surtout, l’anti-establishment n’est jamais bas du front. Fusionner causticité et émotion pure avec un tel talent est si rare…
Plus conteur qu’entertainer, le natif de Maywood, dans la banlieue de Chicago, narra comme personne, en 1971, le difficile retour au pays d’un GI junky en plein conflit vietnamien et qui finit par claquer d’une overdose. C’était Sam Stone, tout sauf une énième protest-song baba cool à deux kopeks, et l’une des premières chansons à se placer côté vétérans. Une perle figurant sur son premier album sobrement baptisé John Prine, chef d’œuvre produit par Arif Mardin pour Atlantic, et qui lie avec un vrai talent, folk, rock et country music.
L’art de John Prine influencera et inspirera des hordes d’auteurs et notamment toutes ses cadettes avec qui il chanta en duo sur ses récents albums parmi lesquels Kacey Musgraves, Lee Ann Womack, Alison Krauss, Susan Tedeschi, Iris DeMent, Amanda Shires ou Miranda Lambert. Prine fut aussi un farouche indépendant qui montera son propre label (Oh Boy Records) et ne se souciera pas vraiment des modes. Un solitaire pleuré par tous les songwriters de la planète depuis ce 7 avril 2020… © Marc Zisman/Qobuz
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