Fela Kuti
Parrain de l’afrobeat, Fela demeure l’un des musiciens les plus influents du continent africain, bien après sa disparition le 2 août 1997. Personnalité passablement complexe, le charismatique chanteur et musicien nigérien n’était pas qu’un simple James Brown de l’Afrique de l’Ouest. Et son univers musical était finalement à l’image de ses propres contradictions, qu’elles soient d’ordre politique, moral ou artistique…L’engagement est dans les gênes du jeune Fela Kuti qui naquit 15 octobre 1938. Son père est un pasteur très impliqué dans les conditions de vie des pauvres et sa mère fut l’une des premières féministe nigériane. Ces parents engagés politiquement veulent faire de leur fils un brillant médecin et l’expédient ainsi à Londres pour entamer ses études. Sur place, Fela s’inscrit en fac de… musique ! Trois ans plus tard, il forme son premier groupe, Koola Lobitos. Alors assez influencé par James Brown, il retourne au pays mais critiquera la scène locale qui se contentait selon lui de plagier les musiciens occidentaux. Fela veut intégrer à sa bouillonnante vision musicale les sons et rythmes de ses ancêtres. Une tournée américaine en 1969 lui fait réaliser la condition des Noirs américains, exacerbant ainsi son militantisme et décuplant la force de sa vision politique. Le groupe change son nom en Nigeria 70, mettant ainsi clairement en exergue ses origines. Sa musique évolue elle aussi : la guitare se fait plus syncopée, les cuivrent bouillonnent encore plus et la batterie du mythique Tony Allen se permet des égarements hypnotiques qui resteront indissociable de l’univers de Fela. Côté texte, l’engagement est total et la prose du chanteur se veut le porte drapeau de toutes les oppressions de la planète…
De retour au Nigéria, Fela monte son propre studio d’enregistrement « modestement » baptisé Kalakuta Republic, et ouvre un club, le Shrine. Nigeria 70 qui devient Africa 70 enregistre à une cadence infernale de longues compositions, parfois proches de raggas de groove voire de transes quasi-psychédéliques. Le charisme de Fela en fait rapidement une star majeure du continent africain et un acteur clef de la scène politique de son Nigéria natal. Jusqu’à sa mort, la junte militaire au pouvoir ne cessera d’ailleurs de tenter de faire taire cet agitateur hors norme qui fut pour le Nigeria ce que Bob Marley fut pour la Jamaïque : bien plus qu’un simple musicien engagé.
Durant sa vie, Fela a été régulièrement arrêté et incarcéré, sa Kalakuta Republic fut attaquée à maintes reprises par l’armée et ses proches étaient sans cesse harcelés (sa mère âgée de plus de 80 ans fut défenestrée par des soldats). S’exilant régulièrement, au Ghana notamment, Fela fondera son parti en 1979, le MOP (Movement Of the People). Le pouvoir s’apaise à l’aube des années 80 avant de se durcir à nouveau en 1983 et condamner le musicien à dix années de prison. Avec l’aide d’Amnesty International, Fela est libéré en 1985. Il continuera d’enregistrer, toujours dans le même registre, de nombreux albums, avant de ralentir la cadence durant les années 90 pour s’éteindre été 1997, emporté par le Sida…
© Qobuz Lire plus
Parrain de l’afrobeat, Fela demeure l’un des musiciens les plus influents du continent africain, bien après sa disparition le 2 août 1997. Personnalité passablement complexe, le charismatique chanteur et musicien nigérien n’était pas qu’un simple James Brown de l’Afrique de l’Ouest. Et son univers musical était finalement à l’image de ses propres contradictions, qu’elles soient d’ordre politique, moral ou artistique…
L’engagement est dans les gênes du jeune Fela Kuti qui naquit 15 octobre 1938. Son père est un pasteur très impliqué dans les conditions de vie des pauvres et sa mère fut l’une des premières féministe nigériane. Ces parents engagés politiquement veulent faire de leur fils un brillant médecin et l’expédient ainsi à Londres pour entamer ses études. Sur place, Fela s’inscrit en fac de… musique ! Trois ans plus tard, il forme son premier groupe, Koola Lobitos. Alors assez influencé par James Brown, il retourne au pays mais critiquera la scène locale qui se contentait selon lui de plagier les musiciens occidentaux. Fela veut intégrer à sa bouillonnante vision musicale les sons et rythmes de ses ancêtres. Une tournée américaine en 1969 lui fait réaliser la condition des Noirs américains, exacerbant ainsi son militantisme et décuplant la force de sa vision politique. Le groupe change son nom en Nigeria 70, mettant ainsi clairement en exergue ses origines. Sa musique évolue elle aussi : la guitare se fait plus syncopée, les cuivrent bouillonnent encore plus et la batterie du mythique Tony Allen se permet des égarements hypnotiques qui resteront indissociable de l’univers de Fela. Côté texte, l’engagement est total et la prose du chanteur se veut le porte drapeau de toutes les oppressions de la planète…
De retour au Nigéria, Fela monte son propre studio d’enregistrement « modestement » baptisé Kalakuta Republic, et ouvre un club, le Shrine. Nigeria 70 qui devient Africa 70 enregistre à une cadence infernale de longues compositions, parfois proches de raggas de groove voire de transes quasi-psychédéliques. Le charisme de Fela en fait rapidement une star majeure du continent africain et un acteur clef de la scène politique de son Nigéria natal. Jusqu’à sa mort, la junte militaire au pouvoir ne cessera d’ailleurs de tenter de faire taire cet agitateur hors norme qui fut pour le Nigeria ce que Bob Marley fut pour la Jamaïque : bien plus qu’un simple musicien engagé.
Durant sa vie, Fela a été régulièrement arrêté et incarcéré, sa Kalakuta Republic fut attaquée à maintes reprises par l’armée et ses proches étaient sans cesse harcelés (sa mère âgée de plus de 80 ans fut défenestrée par des soldats). S’exilant régulièrement, au Ghana notamment, Fela fondera son parti en 1979, le MOP (Movement Of the People). Le pouvoir s’apaise à l’aube des années 80 avant de se durcir à nouveau en 1983 et condamner le musicien à dix années de prison. Avec l’aide d’Amnesty International, Fela est libéré en 1985. Il continuera d’enregistrer, toujours dans le même registre, de nombreux albums, avant de ralentir la cadence durant les années 90 pour s’éteindre été 1997, emporté par le Sida…
© Qobuz
Artistes similaires
-
The Best of the Black President
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 2009
Fela Anikulapo Kuti (1938 -1997) est le père de l’afrobeat, un contre-pouvoir politique du gouvernement nigérian de son vivant, une figure mythologiqu ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Gentleman
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1973
Discothèque Idéale QobuzUn bon cru pour Fela, composé comme toujours de peu de chansons (quatre), la longueur de chacune (vingt-cinq minutes pour « Confusio ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Zombie
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1977
Sans doute l’un des albums-charnières de Fela Kuti, Zombie est aussi celui qui bénéficie de l’aura la plus dramatique ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Afrodisiac
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1973
Discothèque Idéale QobuzAfrodisiac est, et cela peut sembler facile, mais c'est pourtant l'inéluctable vérité, l'album idéal pour faire l'amour. L'instrumentation est un modè ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Fela With Ginger Baker Live!
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1971
Le mariage heureux, opéré par Fela Kuti, entre technique occidentale et rythmes africains, peut être apprécié dans cet album live, réalisé par l’artis ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Confusion
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1974
Discothèque Idéale QobuzUn bon cru pour Fela, composé comme toujours de peu de chansons (quatre), la longueur de chacune (vingt-cinq minutes pour « Confusio ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
The Best of the Black President 2
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 5 févr. 2013
In the AMG review of 2009's The Best of the Black President, critic Richie Unterberger wrote: "A Fela Kuti best-of is especially daunting, when you co ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Roforofo Fight
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1972
It's true that Fela Kuti's early-'70s records tend to blur together with their similar groupings of four lengthy Afro-funk-jazz cuts. In their defense ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Yellow Fever (Edit)
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1976
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Expensive Shit
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1975
This disc is an overt response to the consistent harassment afflicting Fela Kuti's Kalakuta Republic in the early '70s under the oppressive Lagos auth ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Kalakuta Show (Edit)
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 21 janv. 2022
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
No Agreement
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1977
Recorded in 1977, No Agreement follows the Afro-beat template to a masterful level: amazingly catchy guitar lines that replicate a bass guitar in thei ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Teacher Don't Teach Me Nonsense
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1986
With production help from Wally Badarou, Fela Anikulapo Kuti offers up an interesting mix of songs (well, two to be exact) in both vocal and instrumen ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Zombie
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1977
Sans doute l’un des albums-charnières de Fela Kuti, Zombie est aussi celui qui bénéficie de l’aura la plus dramatique ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
I.T.T. (International Thief Thief) (Edit)
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 28 janv. 2021
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
The '69 Los Angeles Sessions
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1969
Recorded in 1969 under duress courtesy of the Department of Immigration and Naturalization, the Los Angeles Sessions are among the earliest glimpse of ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Shakara
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1972
Discothèque Idéale QobuzAvec l’album Shakara, Fela Kuti est à un point crucial de sa carrière. Nous sommes en 1972 : il vient de connaître son premier succès continental avec ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
O.D.O.O.
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1989
Even if American commercial radio did play more world music, they'd have a hard time with Fela Kuti's albums -- which tend to be very loose and improv ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Why Black Man Dey Suffer (Edit)
Fela Kuti, Ginger Baker, Afrika 70
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1971
Pioneering musician, activist, and bandleader Fela Kuti is the first word in Afro-beat, making such strides in the genre over the course of his career ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
He Miss Road
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1975
He Miss Road was produced by none other than Ginger Baker, who was a semi-regular jamming partner of Fela Kuti's as well as a close friend. And the tu ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Sorrow Tears & Blood
Musiques du monde - Paru chez Knitting Factory Records le 1 janv. 1977
Sorrow Tears and Blood (1977) accurately depicts the trail left in the wake of the February 18, 1977, raid by 1,000 armed Nigerian army men on Fela Ku ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo