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David Zinman

Longtemps connu des seuls mélomanes avertis, David Zinman est pourtant un chef de première grandeur. Il fait partie de ces musiciens dont la carrière à l’ancienne n’a rien de spectaculaire, mais qui ont réussi à forger leur style grâce à un  travail intense et sérieux. Né à New York en 1936, Zinman a étudié le violon dont la connaissance approfondie lui a été très utile ensuite comme chef d’orchestre, car les coups d’archets et les doigtés adéquats n’ont aucun secret pour lui. Il suit les cours de Pierre Monteux à Hancock, dans le Maine, école de direction qui porte le nom du célèbre chef d’orchestre français d’où sont sortis de nombreux chefs, Leon Fleisher, Lorin Maazel, Neville Marriner ou Hugh Wolff. Zinman deviendra l’assistant de Monteux entre 1961 et 1964. Sa carrière prend ensuite son essor aux Pays-Bas où il devient principal chef de l’Orchestre de Rotterdam.


Après différents postes aux Etats-Unis (Rochester, Baltimore), il devient le directeur du Festival d’Aspen, puis, de 1995 à 2014, celui de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Si l’orchestre de la plus grande ville de Suisse a une histoire ancienne et assez prestigieuse, il somnolait un peu depuis le départ, en 1972, de Rudolf Kempe qui fut son directeur pendant 8 ans et était quasiment inconnu hors de la ville de Zurich, faute d’une politique de disques et de tournées. Zinman a retroussé ses manches et haussé cet orchestre a un très haut niveau d’excellence en le propulsant sur le devant de la scène grâce à toute une série de disques remarquables, parmi lesquels une splendide intégrale Beethoven (Symphonies, Concertos et ouvertures) basée sur la nouvelle édition critique de Jonathan Del Mar qui a été acclamée par la critique internationale.


Son enregistrement des Symphonies de Gustav Mahler enregistrées en haute-définition (SACD) pour RCA est un des plus grands succès de ces dernières années, grâce à l’intensité et le souffle que le chef américain imprime à cette musique, sans insister sur l’aspect spectaculaire mais au contraire en approfondissant le message mahlérien, avec un grand sens des structures et de l’organisation des plans sonores. Précision, netteté du geste, pureté instrumentale, grands contrastes dynamiques sont les caractéristiques de la conception de Zinman qui reste pudique et en deçà de tout épanchement frisant la vulgarité. Son intégrale des Symphonies de Schubert est d’un classicisme lumineux, celle des Symphonies de Brahms enregistrées en concert (2010) dans la généreuse acoustique de la Tonhalle de Zurich offre une vision à la fois classique, mais aussi poétique et rêveuse de ses partitions si enregistrées, avec des tempi d’une grande fluidité. Une très belle intégrale qui conjugue  la conception latine d’un Monteux, à l’alacrité rythmique d’un Joseph Keilberth et à la chaleur communicative d’un Eugen Jochum..


Son intégrale Richard Strauss à la tête de ses musiciens zurichois fait la part belle aux sinuosités complexes de l’auteur du Chevalier à la rose plus qu’aux structures harmoniques, avec un lyrisme intense et une grande virtuosité orchestrale. Sans détrôner l’intégrale de Kempe et certains enregistrements de Karajan particulièrement réussis (Métamorphoses), cette intégrale est d’une très haute tenue.


Parmi les nombreux enregistrements fameux de David Zinman il faut aussi souligner celui de Casse-Noisette, le ballet de Tchaïkovski qui a servi de bande son pour la production du New York City Ballet et celui qui a révélé la Symphonie no 3 de Henryk Gorecki avec Dawn Upshaw et le London Sinfonietta, (NONESUCH) qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires rien qu’en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. A plus de 80 ans, David Zinman continue aujourd’hui une vie de chef d’orchestre itinérant dans le monde entier.


© FH – décembre 2017 /Qobuz

Discographie

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