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Clark Terry

Grand trompettiste de jazz (mais aussi joueur de bugle, instrument dont il fut un des pionniers), Clark Terry était un véritable géant. Peu connu du très grand public surtout de ce côté-ci de l’Atlantique, il fut l’un des jazzmen les plus respectés de son temps. Tout sauf modeste, Miles Davis citait rarement le nom de confrères ou d’aînés comme influences : celui de Clark Terry sera l’une des rares exceptions. Irrésistible, drôle, humble et chaleureux, il restera aussi comme l’un des rares à avoir intégré les deux plus grands big bands de l’histoire du jazz : ceux de Duke Ellington et Count Basie. Quant à la liste de ceux avec lesquels il croisa le fer – Terry a participé à plus de 900 séances d’enregistrement ! – , elle est infinie et d’un niveau incommensurable : Charles Mingus, Oscar Peterson, Thelonious Monk, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sonny Rollins, Ray Charles, Louis Armstrong, Johnny Griffin, Wynton Kelly, Dizzy Gillespie, McCoy Tyner, etc. Également star du petit écran comme musicien d’orchestre, Clark Terry aimait ponctuer ses interventions de quelques mumbles, une sorte de scat qui lui était propre et dont le public raffolait.




Septième de onze enfants, Clark Terry voit le jour le 14 décembre 1920 à St Louis dans le Missouri. La légende veut qu’il se soit fabriqué une sorte de trompette à seulement 10 ans à l’aide d’un entonnoir et d’un arrosoir ! Des voisins attendris finissent par lui acheter une vraie trompette d’occasion. Terry apprend également le trombone au sein de l’orchestre du lycée et décroche quelques piges grâce à son beau-frère, joueur de tuba professionnel. Ses affaires ne décollent pourtant pas vraiment et, en 1942, il s’engage dans la Marine. La guerre terminée, il rentre à St Louis et intègre le big band de George Hudson. La formation se produit un soir à l’Apollo Theater de Harlem où se rendent de nombreux directeurs artistiques qui entendent enfin Terry. Il joue au sein des orchestres de Charlie Barnet et d’Eddie Vinson, mais surtout, intègre celui de Count Basie en 1948. Et lorsque le pianiste réduit son big band à un septet, il conserve Clark Terry dans ses rangs.




L’année suivant, un certain Duke Ellington appelle le trompettiste. « Travailler avec Basie fut une expérience fabuleuse mais c’était un peu comme une école préparatoire, aimait-il à raconter. Mon but était d’entrer à l’University of Ellingtonia ». Il y restera près de dix ans avant de vouloir enfin voler de ses propres ailes.




En 1959, Clark Terry est embauché dans le nouveau big band que créé Quincy Jones à qui il avait donné quelques leçons de trompette des années plus tôt. Il intègre surtout à cette époque l’orchestre de la chaine NBC, une première pour un Noir. Il attire l’attention lors du célèbre Tonight Show avec ses fameux numéros de mumbles… Terry joue également à la même époque avec le tromboniste Bob Brookmeyer et également le saxophoniste Gerry Mulligan.




Clark Terry passera les années 60, 70 et 80 à enregistrer pour lui (dans des configurations diverses et pour différents labels comme Riverside, Impulse !, Decca, Candid, Vanguard, MPS ou bien encore Enja) ou comme sideman. Il trouvera même le temps de monter un big-band qu’il embarquera en tournée sur tous les continents ! L’enseignement viendra s’ajouter à son emploi du temps de ministre : cours, master-class, stages, manuels pédagogiques, etc. La transmission restera toujours essentielle pour lui comme le montrera notamment le touchant documentaire réalisé par Alan Hicks en 2014, Keep On Keepin’ On, sur sa relation musicale avec le jeune pianiste aveugle Justin Kauflin.




Il décède le 21 février 2015 à Pine Bluff dans l’Arkansas. Il souffrait d’un diabète plus qu’avancé.




© MZ/Qobuz

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