Cheb Tarik

Né en Algérie, c’est en France à Paris où il arrive en 1989 que Mohamed Tarik Belgot construira la majeure partie de sa carrière. Tandis qu’il rejoint la capitale pour se dédier à des études d’informatique, son amour pour la musique et les cultures de son pays le pousse vers une carrière artistique. Devenu Cheb Tarik, son nom de scène, il rencontre Maghni, compositeur et arrangeur influent de la scène raï, et gagne en maturité dans la composition. Il réalise un premier album, Option raï (1994), aux retombées encourageantes. Fort de sa chanson à succès « La jalousie », le chanteur réédite l’année suivante en revenant à la figure mythique Cheb Hasni sur Hommage à Hasni (1995) qui conquit l’auditorat algérien. Peu à peu, Cheb Tarik incorpore dans sa musique de nouvelles esthétiques, notamment rap et reggae, et présente « Reggae raï » en 1998, reprise de « Reggae Night » de Toya Jackson et Amir Bayan. Repéré pour l’originalité de l’approche, Cheb Tarik se fait une place dans le milieu musical et y gagne de nombreuses scènes. En symbole du métissage de différentes cultures dans sa musique, le chanteur présente Metisstyle en 2001, un nouvel album chez Atoll Music. Avec un nouveau tube, « Je n’ai pas besoin », le disque conquit de nouveau le public et donne du poids au chanteur. Cheb Tarik poursuit ses expérimentations au début des années 2000 avec Raï’Tistick (2004) puis Deux milliards balak ktar (2006), avant de se faire plus discret à la production pour privilégier la scène. Présent sur de nombreuses compilations, Cheb Tarik connaît de nouveau le succès en 2009 avec « Chebka ya l’Algérie », chanson en soutien à l’équipe nationale de football, puis participe en 2022 à la compilation L’Algérie en chansons pensée pour les 60 ans de l’indépendance du pays.