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András Schiff

Avec son mélange de classicisme lumineux et un art du chant sans aucune emphase, András Schiff est un aristocrate du piano qui envisage la musique avec le souci constant de jouer les chefs-d’œuvre comme s’ils étaient donnés pour la première fois. Amoureux de Bach, qui est son compositeur favori et son compagnon depuis son enfance, il a enregistré toute sa musique de clavier. Dès l’âge de 18 ans, le pianiste d’origine hongroise a en effet rejeté gammes et exercices pour jouer quotidiennement la musique du Cantor lorsqu’il se met au travail. C’est pour lui une stimulation intellectuelle et émotionnelle, voire spirituelle car, dit-il, sa musique, sacrée ou profane, est de la même eau et procède du même esprit.

C’est à travers l’enseignement du claveciniste George Malcolm qu’András Schiff a découvert le style et la liberté dans la musique de Bach, où pratiquement rien n’est noté et laissé à la personnalité de l’interprète. De même que l’usage de la pédale que le pianiste n’utilise que parcimonieusement, voire pas du tout, pour cette musique, estimant que son emploi systématique est souvent commode pour cacher les fissures d’une interprétation bâclée. L’imposant catalogue discographique d’András Schiff comprend ses enregistrements Bach pour l’exigeant label allemand ECM, Mozart (l’intégrale des sonates et des concertos), Beethoven, Schubert, Schumann. Chercheur dans l’âme, il aime se pencher sur les manuscrits pour comprendre les moindres intentions d’un compositeur. Pédagogue dans l’âme, il aime présenter des concerts-conférences dans lesquelles il explique les œuvres qu’il joue. Il donne aussi régulièrement des masterclass consacrées le plus souvent à Beethoven. Très préoccupé par le régime politique qui sévit actuellement dans sa Hongrie natale, qu’il qualifie de « fascistes siégeant à Bruxelles », il refuse de revenir dans son pays. Il est désormais naturalisé anglais, anobli par la reine Elisabeth, après avoir déjà reçu la nationalité autrichienne. Nostalgique d’un temps révolu, il aime citer Le Monde d’hier de Stefan Zweig et regrette la globalisation du monde et une époque où les saveurs étaient si différentes d’un lieu à l’autre et d’un orchestre à l’autre.

Elégant et courtois, András Schiff vit toutefois avec son temps, partageant sa vie entre Londres, Florence et Bâle. Il est de ceux qui imposent le silence et l’écoute dès leur entrée en scène. Son jeu oscille entre la sagesse d’un Brendel auquel on le compare volontiers et une liberté qui lui permet d’enchaîner les états d’âme dans des récitals savamment construits. Ses programmes ressemblent souvent à une cérémonie où cheminent l’âme et l’esprit dans un temps comme dilaté, Schiff ayant l’air de « flotter sur le clavier » comme l’ont souligné des critiques conquis. Construisant son répertoire sans hâte, András Schiff veut désormais aborder Debussy, un compositeur qu’il adore mais qu’il a trop longtemps négligé. © François Hudry/Qobuz

Discographie

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