Suites et brandebourgeois de Bach, bien entendu, au programme du concert de ces maîtres baroques le 11 mai au Théâtre du Châtelet.

Autour des frères Hantaï (le génial Pierre et son fiévreux clavecin, Marc le flûtiste et Jérôme le violiste), ce brillant groupuscule de solistes s’était imposé depuis 1985 pour ses lectures fines et fortes du répertoire concertant baroque, Bach avant tous les autres. Après un long silence, il a fait voilà quatre ans son grand retour en force, en grande forme et en grande formation. Un nouveau disque des Suites pour orchestre de Bach l’a vite réaffirmé : le Concert Français a grandi, mais ne s’est pas renié. Et Bach, plus que jamais, reste sa langue maternelle et sa seconde nature.

Sur la scène du Théâtre du Châtelet, le 11 mai à 11h dans le cadre des Concerts du dimanche matin, tout ce beau monde se lancera dans le Concerto brandebourgeois nº2 BWV 1047, la Suite nº2 BWV 1067 et enfin la Suite nº3 BWV 1068.

Né le 28 février 1964, Pierre Hantaï s'est imposé comme l'un des clavecinistes les plus marquants de sa génération.

Fils du peintre Simon Hantaï, il débute l'apprentissage du clavecin dès l'âge de onze ans et étudie à Paris avec Arthur Haas puis à Amsterdam durant deux années avec l’immense Gustav Leonhardt. En 1982, il remporte le deuxième prix au Concours international de Bruges. Hantaï joue dans la plupart des ensembles de musique ancienne, en particulier dans La Petite Bande sous la direction de Sigiswald Kuijken, en 1987, puis avec le Concert des Nations sous la direction de Jordi Savall en 1989.

Sa virtuosité renversante en fait l'interprète de Domenico Scarlatti par excellence (son disque chez Ambroisie fait référence), alors même que sa maîtrise de l'architecture musicale le rend irremplaçable dans les grandes polyphonies de Bach (il est aussi une référence incontournable dans le Clavier bien tempéré et surtout les Variations Goldberg, qu'il a enregistrées deux fois et qu'il joue dans le monde entier), sans compter une inspiration qui donne toute leur profondeur poétique aux virginalistes anglais (Byrd, Bull ou Campion) et tout son mystère raffiné à François Couperin.

Outre ses programmes en soliste, Hantaï se produit également avec ses frères (trio Hantaï), Jean-Guihen Queyras au violoncelle et, enfin, dirige le fameux Concert Français dans le cadre de programmes de suites et de brandebourgeois de Bach.

Le site officiel du Théâtre du Châtelet

En vidéo, Pierre Hantaï jouant l'Aria des Variations Goldberg de Bach :