Avec “No Gods No Masters”, Shirley Manson et ses complices signent un 7e album efficace et toujours aussi nerveux. Un grand comeback.

Depuis les nineties, la bande de l’incandescente Écossaise Shirley Manson n'a pas décoléré. D’ailleurs pourquoi le ferait-elle ? No Gods, No Masters rompt le silence de cinq ans caractéristique du groupe du Wisconsin formé autour du mythique producteur Butch Vig (Siamese Dream des Smashing Pumpkins, Dirty de Sonic Youth ou Nevermind de Nirvana) qui égrène les sorties au compte-gouttes, avec une fan base fidèle au poste malgré les années qui s’écoulent.

Garbage - No Gods No Masters (Official Music Video)

Garbage

Ce septième album en 26 ans prend forme en avril 2018, lorsque Garbage se réunit chez Vig, enregistré un an plus tard à Los Angeles aux côtés du fidèle Billy Bush et achevé en 2020 à distance, faute à la pandémie. Son ouverture, The Men Who Ruled The World, cadre un propos développé dans un verbe cru. Dans le viseur : le racisme, le patriarcat ou encore le capitalisme. "C'était notre façon d'essayer de donner un sens à ce putain de monde fou et au chaos stupéfiant dans lequel nous nous trouvons", présente Manson.

Garbage - The Men Who Rule The World (Official Video)

Garbage

Fidèle à sa formule pop frénétique aux saillies gothiques, qui ne dérogent pas à ses débuts, Garbage aligne une ribambelle de titres tantôt sombres, tantôt illuminés, toujours irradiés de la voix puissante (Uncomfortable Me) ou susurrée de Manson (Godhead), balayant les affres des temps modernes. Sans retrouver les mélodies tubesques qui l’ont propulsé aux sommets, No Gods No Masters rappelle que Garbage, influence majeure de la dark pop actuelle, ne se conjugue toujours pas au passé.

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