À 56 ans, l'Islandaise continue d'innover et de chahuter les codes de la musique électronique avec un nouvel album, "Fossora", audacieux comme jamais.

Voilà enfin “l’album du confinement” de Björk ! La Queen of Iceland lâche Fossora, un dixième opus studio chargé en émotions, puisqu’il cumule le deuil de sa mère décédée en 2018 et la mélancolie du confinement. “Je ne crois pas être autant restée chez moi depuis que j’avais 16 ans. C’était comme si j’étais punie, et j’ai adoré ça”, expliquait l’artiste dans la presse anglaise. Dans son “trou”, comme elle dit, Björk explique avoir composé ce qu’elle appelle son “album champignon”, un disque qui fusionne instruments symphoniques et… beats gabber. L’Islandaise s’est replongée dans ce style de techno hardcore né aux Pays-Bas dans les années 90. et c’est ainsi qu’elle a connecté avec Ican Harem et DJ Kasimyn de Gabber Modus Operandi, deux producteurs issus de la scène rave indonésienne, qui s’amusent à enregistrer des gamelans préalablement enterrés…

björk : ovule

björk

Une idée qui a évidemment fasciné Björk et on retrouve Harem et Kasimyn sur Trölla-Gabbadu, l’ouverture Atopos, qui démarre comme un clin d’œil à la mode reggaeton qui envahit la pop ces derniers temps, et surtout Fossora, où l’effet de contraste est encore plus saisissant. Elle appelle ça de la “techno biologique”… Du jamais entendu et une nouvelle preuve de l’audace de la musicienne, qui inclut sur ce disque deux chansons composées par sa mère, Sorrowful Soil et Ancestress.

björk : ancestress

björk

On retiendra aussi des passages grandioses comme Victimhood, un long tunnel électro baroque où sa voix se perd et rebondit dans les recoins pour s’insinuer dans les méandres de la clarinette basse, qui instaure immédiatement une ambiance à la Tim Burton, et puis des moments magico-bucoliques comme Allow, qui rappelle un peu le mood de son tube It's Oh So Quiet. Björk s’est reposée et nous revient plus inspirée que jamais.

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