Peggy Lee qui s’est éteinte il y a sept ans, le 20 janvier 1992, était la sensualité même. L’organe de cette grande dame du jazz vocal pourrait en fait convenir à une avalanche de superlatifs et d’adjectifs : swinguant, voluptueux, sexy, ample…

Une enfance imprégnée de pauvreté et une santé plus que fragile, Peggy Lee se révèle au grand public lorsqu’elle intègre le big band de Benny Goodman au début des années 40. Chez Capitol, elle deviendra une chanteuse populaire romantique, entre easy listening lounge et jazz light. Elle chante aussi avec succès pour le cinéma (Johnny Guitar en 1954), avant de devenir pour les jeunes une idole sexy du rock'n'roll. Prenant un peu de distance avec le chant au milieu de sa vie, elle enregistre encore quelques albums, mais consacre surtout les années 80 à la rédaction de ses mémoires, empreints d'une allègre acidité. Lorsqu’on veut réduire son art, difficile de passer à côté de Fever dont voici une version de la fin des années 60.

En prime, un sommet d’easy listening kitsch et savoureux, un duo entre la dame et un Dean Martin bronzé comme jamais :

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