Quoi de mieux pour casser l’image d’un groupe de rock expérimental à la musique mathématique, robotique et découpé que de jouer dans un salon rococo à la mairie de Paris. Le salon Bertrand, lieu riche et chargé d’histoire, s’oppose en effet radicalement au son futuriste de Battles. Le mélange détonne mais la désharmonie n’est pas désagréable pour autant. Le trio newyorkais, qui a joué des extraits de son prochain album, Glass Drop, qui sortira le 6 juin, n’a rien fait pour alléger le contraste, sortant toutes les machines, synthés, amplis et autres pédales à effet possibles. Pas question avec Battles d’assister à une performance acoustique. Seul lien entre l’environnement et le son, les verres de bon vin bus par le groupe qui avait besoin d’excitation, comme pour pallier le fait de jouer sans public.
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