Les Américains de Fleet Foxes viendront répandre leur folk solaire aux harmonies vocales virginales sur la Salle Pleyel à Paris, le 4 juillet.

Pleyel est peu habituée à accueillir des groupes comme celui qui s’installera sur sa scène, lundi 4 juillet. Avec cette escale parisienne des Fleet Foxes, la salle parisienne recevra surtout l’un des groupes américains les plus convaincants de la scène folk actuelle. Un concert se déroulant dans le cadre du festival Days Off.

Et la cité la plus pluvieuse des Etats-Unis enfanta le groupe le plus habité de ces dernières années. Avec les Fleet Foxes, Seattle ne rime ni avec Nirvana, ni même avec Jimi Hendrix. Car l’arme fatale de ce gang de chevelus barbus en chemises à carreaux présent à Pleyel pour défendre son second opus paru le 2 mai, Helplessness Blues, n’est pas la guitare mais les harmonies vocales. Comme un chant luxuriant et céleste qui propulse le folk ancestral et la country, en apesanteur, vers des terres vierges et profondément rêveuses.

Et si les fantômes de Crosby Stills Nash & Young ou des Beach Boys ne sont jamais très loin, les Fleet Foxes imposent une vision très personnelle des plus baroques et décalées au cœur de laquelle le chant guide la moindre sensation. Surtout que sous leurs airs angéliques de prime abord niais, leurs disques recèlent de véritables trésors de chansons. Et sur scène, l’effet chamanique est assez délicieux.

A noter que la première partie de ce concert du 4 juillet sera assurée par Villagers. Petit génie n’est pas une fin en soi. Pourtant, Conor O’Brien – Villagers à lui presque tout seul – est devenu dès son premier album, Becoming A Jackal, le sauveur du rock irlandais. Comme l’inventif artisan d’une pop aux effluves folk, intemporelle et gravée dans la chair des mots. Car O’Brien enfante des chansons comme on n’en fait plus ; ou si rarement. Et que son approche soit chambriste ou habitée, minimaliste ou baroque, l’âme des Villagers conçoit chacune de ses compositions comme une petite merveille à part entière. L’autonomie des chefs d’œuvre… Certains ont alors déballé, en vrac, les filiations majeures (Leonard Cohen, Neil Young, Paul Simon, Will Oldham, Mike Scott), alors que Conor O’Brien a coupé le cordon depuis bien longtemps, offrant déjà à lui tout seul un arc-en-ciel de sensations et de textures.

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