Rencontre avec le contre-ténor catalan qui signe un premier récital discographique exclusivement consacré aux méchants haendeliens.

Chanter tard : avantage ou inconvénient ? Xavier Sabata a 26 ans lorsqu’il bifurque vers le lyrique pour devenir un contre-ténor remarquable, lui qui s’était d’abord engagé dans le théâtre. Choix devenu évidence lorsque le Catalan intègre, en 2005, le Jardin des Voix, cette prestigieuse académie fondée par William Christie. Pour son premier récital au disque qui parait chez Aparté, Sabata se transforme en mauvais garçon. Les Bad Guys ! Des rôles écrits par Haendel et dont il endosse les sombres personnalités. Des personnages extraits de six opéras du compositeur allemand de naissance, anglais d’adoption et maître de l’opéra italien. Mise en valeur du texte dramatique et goût du maître pour un chant lyrique opulent et sensuel offrent au vice, à la jalousie et aux alliances vengeresses les pages les plus intenses du répertoire. Des pages admirablement servi par le Catalan formé au théâtre et à la tragédie. Fort de prestigieuses collaborations avec de grands ensembles tels que les Arts Florissants, le contre-ténor est accompagné par l’ensemble italien Il Pomo D’oro, spécialiste de l’opéra baroque sur instrument d’époque, dirigé par Riccardo Minasi. Le temps d’un podcast, Xavier Sabata explique les raisons de son choix pour ces mauvais garçons haendeliens, raconte sa tardive attirance pour le chant et évoque ses envies musicales pour le futur.

Xavier Sabata : interview vidéo Qobuz

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