Son Orchestre des Champs-Elysées a 20 ans. Une aventure que raconte Philippe Herreweghe, tout en évoquant les répertoires qui l’inspirent actuellement et les difficultés vécues par la sphère classique à l’heure de la crise…

Seuls les sourds et les aveugles voient encore exclusivement en Philippe Herreweghe un « baroqueux »… Au fil des ans et des enregistrements, le maestro gantois s’est attaqué au Pierrot lunaire de Schönberg, à Bruckner, Mahler, Brahms et à tant d’autres musiques que son éclectisme comme son amour pour les instruments anciens s’est appliqué au vaste champ sans fin de ses passions personnelles. Passions qui, à 64 ans passés, attisent toujours et encore le feu de son intense activité, à la scène comme au disque. Celle de l’instant présent, ce sont les vingt bougies soufflés de l’Orchestre des Champs-Elysées avec lequel Herreweghe signe un superbe album Brahms, épaulé par l’autre hémisphère de son cerveau, le Collegium Vocale de Gand. Le troisième opus de son propre label baptisé Phi, un disque réunissant des pièces – parfois trop rarement enregistrées – pour chœur et orchestre. Le temps d’un podcast, Philippe Herreweghe évoque l’histoire de cette phalange âgée de vingt ans, sur les répertoires qui l’inspirent actuellement et décrit, sans langue de bois, les difficultés vécues par la sphère classique en temps de crise.

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