Chaque lundi, QIBUZ soulève les cartes et interroge l’actualité musicale. Indiscrétions et confidences, décryptages et relectures, révélations et révolution : voici la rubrique coquine de Qobuz.com. la vérité est toujours bonne à lire !

Cantat, le vrai retour

Dans une interview accordée à Sud Ouest, Bertrand Cantat a annoncé qu'il travaille actuellement sur un album « très personnel ». Selon le site du journal Libération, ce disque de l’ex-chanteur de Noir Désir qui apparaît dans le prochain album d’Amadou et Mariam, devrait sortir au printemps 2013 chez Barclay (Universal). « Désormais, je me sens, sur mes projets en cours, me rapprocher artistiquement de ce que je suis. Je travaille ces jours-ci sur un album très personnel”, confie Cantat au quotidien. Interrogé sur ses collaborations récentes (Eiffel, Shaka Ponk, Guaka, Wajdi Mouawad...), il juge « l'investissement personnel plus léger dans une aventure collective, car je ne porte pas l'album… Cela me permet d'aller vers un ailleurs, de m'éloigner de moi ». Bertrand Cantat apparaît par ailleurs sur plusieurs chansons du nouvel album d'Amadou et Mariam, Folila qui sort le 26 mars. « Il y a des passages où je slamme sur l'album : je fermais les yeux, je m'abandonnais... J'ai écrit comme cela m'est venu, les choses se sont faites simplement : j'étais là, dans cette histoire africaine. Pour moi, la musique africaine est d'abord malienne. On y est aux racines du blues. Mais, comme Amadou et Mariam ne sont pas des puristes, on avait cette liberté d'improviser, de prendre l'harmonica, de réécouter, se tromper, mettre en perspective », raconte le chanteur bordelais.

Amadou & Mariam - Oh Amadou (feat. Bertrand Cantat) (Official Music Video)

Amadou & Mariam

Affaire de l’Opéra de Nice : suite et fin

Selon Nice Matin, le tribunal correctionnel a relaxé l’adjointe et deux cadres municipaux dans le dossier du recrutement d’Alain Lanceron à l’Opéra de Nice. Ce dernier a également été blanchi, alors que la Ville écope d’une amende. Dans ce dossier, l'adjointe au Rayonnement culturel, Muriel Marland-Militello, l'ex-directeur général des services de la Ville Pierre Trautmann et l'ex-directeur des Affaires culturelles Hubert Tassy avaient été convoqués le 27 janvier dernier devant le tribunal correctionnel de Nice. Mis en cause pour une série d'irrégularités dans le recrutement de Lanceron au poste de conseiller artistique de l'Opéra de Nice en 2009, tous trois ont été relaxés hier matin. L'intéressé étant, lui aussi, dédouané de toute responsabilité pénale dans ce dossier. Les premiers étaient soupçonnés de complicité de favoritisme au profit d’Alain Lanceron, à qui l'on reprochait également une prise illégale d'intérêts. C'est un ancien élu d'opposition, André Chauvet, depuis rallié à la majorité, qui avait soulevé ce lièvre judiciaire. Il jugeait incompatibles les diverses activités de Lanceron, tout à la fois directeur d'EMI-Virgin Classics et gestionnaire de la société AL Music Consulting créée à Nice pour les besoins de sa programmation. « Je tombe des nues. Je n'ai rien à me reprocher », avait répété Lanceron à l'audience, précisant même avoir constitué sa société à la demande de la ville. Par la voix du président Patrick Véron, le tribunal lui a donné raison, précise Nice matin, en ne pointant qu'un simple « dysfonctionnement administratif », écartant de facto toute culpabilité individuelle. La ville de Nice écope d'une amende de 8000 euros « avec une ristourne de 20% dans la limite de 1500 euros en cas de paiement dans un délai d'un mois. » « C'est le jugement que j'espérais et auquel je m'attendais. »

Disparition de Heinz Wunderlich

Heinz Wunderlich est mort le 10 mars à l’âge de 92 ans. Né à Leipzig en 1919, le célèbre organiste allemand était le dernier disciple vivant de Max Reger. Titulaire de l’église Moritz de Halle avant d’être nommé à Hambourg mais aussi professeur recherché car incarnation vivante d’une certaine tradition, Wunderlich laisse de nombreux enregistrements de Bach, Liszt, Reger et Ligeti.

La Star Ac’ de l’opéra

Les 12, 19 et 26 août prochains, Arte diffusera Openopera, un programme de téléréalité en six épisodes de 26 minutes dans lequel le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, qui va mettre en scène Carmen l’été prochain lors du festival d’opéra en plein air de Berlin See Festspiele, cherchera son rôle-titre et les autres rôles principaux. Ce télé-crochet lyrique produit par Arte et la chaîne allemande ZDF est une première. Ainsi, selon Arte, les téléspectateurs pourront découvrir comment une œuvre se constitue en suivant épisode par épisode l’évolution du casting, les répétitions, et en découvrant les costumes, les décors avant tout le monde. Les quatre rôles principaux de l’opéra de Bizet – Carmen, Micaëla, Don José et Escamillo – seront attribués à des chanteurs choisis au cours d’un casting qui débutera en mai, auquel peuvent participer des artistes venus d’Allemagne, de France, de Suisse ou d’Autriche. Ils seront départagés par un jury composé de personnalités de la sphère lyrique. Le ténor américain David Lee Brewer, fils de la cantatrice Grace Bumbry, célèbre interprète de Carmen, fera notamment partie du jury. « Je trouve ça très excitant d’apprendre ainsi à connaître de nouveaux chanteurs ou peut-être d’autres plus expérimentés », a ajouté Volker Schlöndorff qui a choisi de transposer Carmen dans le Cuba des années 50… Le résultat final soit l’opéra Carmen vu par Schlöndorff sera retransmis le 2 septembre sur la chaîne.

Trailer "Open Opera"

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Trailer "Open Opera" from Seefestspiele Berlin on Vimeo.

Mojo, en français dans le texte

La presse va mal. Très mal même, c’est bien connu… Edité depuis près de deux décennies en Angleterre, le mensuel musical britannique Mojo lance sa version française, en kiosques à partir du 3 avril. Le titre proposera chaque mois : un sujet de couverture exclusif de 14 pages, une rencontre avec un artiste qui fait l’actualité, la découverte de nouveaux artistes émergents, des chroniques de disques et albums, des concerts et festivals dont on parle. Dirigé par Belkacem Bahlouli, ancien rédacteur en chef du magazine Rolling Stone, ce mensuel s’adresse à «un public curieux et amateur de beaux objets». Cette version française de Mojo de 128 pages sera tirée à 70.000 exemplaires et accompagnée d’un CD.

Un Doobie s’éteint…

Batteur des Doobie Brothers, Michael Hossack, est mort à l'âge de 65 ans, à Dubois, dans le Wyoming. Il avait commencé à jouer des percussions à l'âge de 12 ans dans une fanfare avant de servir dans les Marines pendant la guerre du Vietnam et de revenir dans son New Jersey natal où il pensait devenir policier. Il avait en fait rejoint un groupe californien, ce qui l'avait conduit à s'installer sur la côte ouest des États-Unis. Recruté par les Doobie Brothers (les Frères Pétard, en anglais…), il avait tenu la batterie pour des titres tels que Listen To The Music, Rockin' Down The Highway ou Jesus Is Just Alright. Hossack avait quitté le groupe en 1973 pour monter sa propre formation et son studio d'enregistrement, avant de réintégrer à nouveau avec les Doobie en 1987. Il avait dû abandonner les tournées il y a deux ans pour raisons de santé. Les Doobie Brothers doivent donner cet été une série de concerts avec Chicago, autre groupe très populaire des années 70.

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