Le Festival d'Île-de-France se tiendra du 8 septembre au 14 octobre dans de multiple salles de la région. Placé sous le signe du voyage, l'événement entraine ses visiteurs d'un département francilien à l'autre dans des univers différents.

La musique s'invite dans toute l'Ile-de-France à travers son festival grâce auquel de nombreux concerts sont organisés aux quatre coins de la région. Le Festival d'Ile-de-France est un événement qui propose pendant un mois des rencontres musicales de tous les genres : de la musique du monde et traditionnelle, contemporaine, classique, baroque ancienne, électronique et jazz, avec souvent entre ces répertoires des passerelles qui font tomber les cloisons qui les séparent. Vingt-six sites ont été choisis parmi des lieux remarquables franciliens pour accueillir les représentations. L'idée des organisateurs du festival est de faire en sorte que découverte musicale corresponde à la découverte du patrimoine.

Pour son édition 2012, le thème du Festival d'Ile-de-France, s'appuie sur un mot lourd de sens celui de : diaspora. Volontaire ou subi, le voyage, départ pour un autre horizon, permet les rencontres et le mélange des souvenirs et des cultures. La musique est souvent vecteur d'identité dans ce contexte.

Par sa programmation le FIF propose un périple sonore qui transporte d'un continent à l'autre. Lors de chaque représentation le spectateur voyage de ville en ville en Ile-de-France et visite la culture d'un nouveau pays par la même occasion. Il est ainsi convié à une pérégrination sonore et fait des escales entre Paris et Alger, Berlin et Bangkok et passe du Liban au Sénégal. Chaque prestation est une nouvelle escale, de Richard Galliano qui propose une Nuit de l'accordéon avec ses deux invités Martin Lubenov et Lulinha Alencar aux chœurs d'Arménie, Armenian Voices, venus interpréter des pièces extraites de La Divine liturgie de Komitas.

Les répertoires abordés attestent de la diversité de la programmation choisie. La world music notamment sera très présente avec d'une part les concerts consacrés à l'univers de Cesaria Evora qui transportent au Cap Vert, mais aussi celui de Kamel El Harrachi pour représenter l'Algérie, le flamenco de Andrès Marin pour l'Andalousie, et Yom qui fait naître le voyage au sein même de sa prestation à la clarinette avec, dans l'organisation de la soirée, un déplacement sur fond de musique Klezmer entre la porte de Pantin et Paris le long du Canal de l'Ourq. Galliano fait revivre la Vienne Romantique, Aurélio & The Garifuna Soul le New York de Harlem avec son gospel métissé, jusqu'à la prestation finale de tango endiablé des faubourgs de Buenos Aires avec l'ensemble Splendor Tango Club.

En outre, une série de concerts-lecture intitulée Café d'ailleurs est organisée. Ils sont l'occasion de découvrir une œuvre lue par un comédien accompagné par un instrumentiste. Les textes choisis portent sur le thème de la diaspora abordant les frontières de l'Afghanistan, le port de Haïphong et les terres libanaises avec une adaptation d'un ouvrage autour de la correspondance de Khalil Gibran. Deux représentations consacrées à l'Affiche Rouge et au groupe de résistance de Manouchian pendant la Seconde Guerre Mondiale, suivent ce modèle de concert ; ainsi c'est aussi l'histoire qui s'invite dans le Festival d'Ile-de-France.

Parmi les temps forts, retenons les concerts dédiés à la mémoire de Cesaria Evora qui s'est éteinte le 17 décembre dernier. La Diva aux pieds nus, référence majeure de la culture Cap Verdienne, reste dans toutes les mémoires par ses chansons qui sont autant de tubes devenus célèbres dans le monde. Elle a connu le succès sur les scènes françaises au début des années 90 avec son album Miss Perfumado. Une réussite qui l'a toujours accompagnée durant toute sa carrière. Le Festival d'Ile-de-France rend hommage à cette icône de la chanson par trois concerts. Tous les musiciens et choristes de la diva défunte seront présents sur scène pour faire revivre sa morna.

Enfin, chaque jour, en marge des prestations musicales, des visites sont organisées sur le site des concerts ainsi que des débats. Découverte de la thématique de la saison ou explications sur la programmation, les tables rondes sont faites pour décrypter ces questions avec des spécialistes, hommes de lettres ou scientifiques. Par ailleurs des projections de films musicaux ou documentaires seront proposées, selon les soirées, toujours dans le contexte du récital qui l'accompagne. En outre des masterclasses et ateliers de pratique instrumentale sont animés par les musiciens eux-mêmes.

Site du Festival d'Ile-de-France

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