Lundi 16 janvier, le public parisien du Théâtre des Champs-Elysées goûtera la voix intense de Vittorio Grigolo. Epaulé par l’Orchestre Lamoureux dirigé par Kerilynn Wilson, le ténor italien qui monte, qui monte, qui monte, se produira en compagnie de sa compatriote, la soprano Carmen Giannattasio.
Après un beau premier opus The Italian Tenor, centré autour de Verdi et Puccini, qui révélait sa voix exceptionnelle, expressive et racée, un peu dans la lignée d’un Carlo Bergonzi, Vittorio Grigolo offrait en septembre dernier, avec Arrivederci, un récital plein d'émotions, de la nostalgie (Caruso) à la joie la plus douce (Mattinata), mêlant chansons traditionnelles et grands airs du répertoire (Recondita armonia de Tosca de Puccini). Un programme un peu hétéroclite, sur le thème de l'adieu et de l'absence porté à bout de voix par son timbre assez magnifique.
Entre le fameux chœur d'enfants de la Chapelle Sixtine et son premier album publié en 2010, Grigolo aura même eu le temps de se produire, à 13 ans seulement, aux côtés d’un certain Pavarotti dans Tosca… Un signe ? Au-delà de ces anecdotes, Vittorio Grigolo est surtout UNE voix. Et pas des moindres. L’élégance et la fougue avec laquelle il enchaine les airs de Verdi, Puccini et Donizetti sur The Italian Tenor ne trompait guère. À 34 ans, le Toscan a déjà foulé les planches les plus briquées de la maison lyrique, de la Royal Opera House du Covent Garden de Londres à la Fenice de Venise en passant par la Scala de Milan et le Met Opera de New York.
Né à Arezzo, en Toscane le 19 février 1977, Vittorio Grigolo a passé son enfance à Rome et avait seulement 4 ans lorsqu’il a découvert sa passion pour la musique ; quelques années plus tard, il est devenu soliste au sein du chœur de la chapelle Sixtine. Après ses débuts dans le rôle du Pâtre de Tosca à l’âge de 13 ans, il a commencé des études vocales professionnelles et est devenu à 23 ans le plus jeune ténor à s’être jamais produit à la Scala de Milan. En l’espace de quelques années, il a chanté dans le monde entier sous la direction de Riccardo Chailly, Lorin Maazel, Zubin Mehta, Riccardo Muti, Myung-Whun Chung, Daniel Oren et Antonio Pappano.
Son répertoire inclut vingt-quatre opéras de compositeurs comme Mozart, Donizetti, Verdi, Puccini, Gounod, Massenet, Offenbach ou Bernstein, ainsi que les œuvres sacrées de Rossini. Il a récemment interprété le principal rôle masculin dans des opéras tels que Faust, Roméo et Juliette, Manon, Don Carlo ou Les Contes d’Hoffmann, et on a pu l’entendre dans La Bohème, Lucrezia Borgia, La Traviata, Gianni Schicchi, Lucia di Lammermoor, Il Corsaro et Rigoletto.
