Ryan Adams est en concert à Paris, mercredi 2 novembre, au Trianon. Personnalité à part du rock aux saveurs d’americana, entre country alternative et folk rock, le songwriter de Caroline du Nord est souvent déroutant, alternant beaux albums et, trop souvent, essais ouvertement ratés. Avec Ashes & Fire, sa cuvée 2011 qui est aussi son treizième enregistrement studio, le niveau est élevé. Très élevé même…
Né à Jacksonville le 5 novembre 1974, Ryan Adams s’est d’abord fait connaître au sein de Whiskeytown, groupe phare de la scène americana des années 90. Mais c’est en se lançant en solo, avec le chef d’œuvre Heartbreaker paru en 2000 que son nom fait la une des magazines. Steve Earle le qualifia à l’époque de « nouveau Gram Parsons » ! Il enquillera six autres disques solo et cinq avec les Cardinals, son autres formations attitrée. Mais jamais la beauté d’Heartbreaker ne sera à nouveau à l’ordre du jour…
Parallèlement, Adams s’amuse à produire (Jesse Malin, Willie Nelson), à jouer les invités (Counting Crows, Weezer, Norah Jones, America, Cowboy Junkies, Beth Orton) et même à noircir du papier en publiant des nouvelles et des poèmes (Infinity Blues et Hello Sunshine).
Pour son nouvel album, Ryan Adams semble avoir épuré son écriture, lorgnant parfois vers Neil Young. Il retrouve la flamme géniale de son légendaire Heartbreaker. Une dernière chance pour lui de redevenir le grand bonhomme de l’americana que ce disque avait laissé présager en 2000 mais qui ne fut jamais réellement transformé par la suite.
