Le jazz des Britanniques du Portico Quartet, filtré à l’electro, au post-rock et au minimalisme, résonnera au Café de la Danse, à Paris, le 6 février.

Lundi 6 février, le Portico Quartet est en concert parisien au Café de la Danse, à 19h30. Deux jours plutôt, le 4, il se produira à Nantes, à la salle Paul Fort. Sensation britannique signée par Peter Gabriel sur son label Real World, la formation atypique poursuit sa déstabilisation du jazz comme nul autre, comme en atteste son troisième album sobrement baptisé Portico Quartet.

Post-rock, sonorités ethniques ou sérielles, tout, tout, tout vient enrichir la musique de ces jeunes savants fous. Le kaléidoscope du Portico Quartet est ainsi total et les filiations multiples. De Radiohead au label ECM, d’E.S.T. à Steve Reich en passant par le dubstep de Burial et autres Mount Kimbie, ce quartet n’a pas froid aux yeux ni aux oreilles.

Conçu par Duncan Bellamy (batterie), Jack Wyllie (saxophone), Milo Fitzpatrick (basse) et Keir Vine (claviers), ce patchwork n’est pas pour autant un attrape-gogo pour bobos musicalement lettrés, ni un simple entassement stylistique. Leur écriture, même baignée dans les méandres de l’improvisation, est d’une rigueur exemplaire.

Certains verront sans doute dans cette démarche une tradition britannique de déstabiliser l’idiome jazz, comme la galaxie Soft Machine emmenée par Robert Wyatt le fit à la fin des années 60… Plus près de nous, difficile de ne pas penser aux assemblages proposés à Chicago par Tortoise et les autres acteurs de la scène post-rock. Le Portico Quartet est pourtant un engin bien de son temps, pas vraiment passéiste, élevé à l’electro.

Portico Quartet - Ruins

Real World Records